Effondrement d'un pont à Gênes: Combien de ponts français présentent 'à terme un risque d'effondrement'?
Les ponts en France sont ils bien entretenus pour éviter un drame similaire à ce qui s’est passé récemment à Gênes? Un rapport publié en juillet dernier ne fait qu'accroître les inquiétudes.
Le mardi 14 août dernier, un pont de Gênes en Italie s’est effondré pendant un violent orage. Le bilan de ce drame était lourd, à savoir 38 morts, dont 4 Français. Un drame qui a ému le monde entier, dont la France.
Mais au-delà de l’émotion, les Français sont également inquiets sachant d’autant plus que l’effondrement du pont de Gênes serait à cause d’un manque d’entretien.
Le territoire français compte plus de 12 000 ponts répartis un peu partout dans le réseau national. Et des questions se posent actuellement sur la sécurité de ces viaducs.
UN RAPPORT INQUIÉTANT
D'après Le Parisien, en juillet dernier, un rapport concernant les ponts de France a été rendu public. Ce rapport révèle en effet une «forte dégradation» dont 7% des ponts dans le territoire.
«Dans 7 % des cas, les dommages sont plus sérieux, présentant à terme un risque d’effondrement et donc la forte probabilité de fermer préventivement ces ponts à la circulation des poids lourds ou de tous les véhicules»
peut-on lire dans ce rapport.
Mais il y a encore pire. Selon Christian Tridon, président du «Strres»,
«Ces 7 % sont des ponts que l’on connaît, qui sont vus régulièrement et que l’on a évalués, mais il y a tous les autres qu’on ne surveille pas! Or, si on ne va pas les voir, on ne peut pas savoir dans quel état ils sont».
DES PROBLÈMES DE CRÉDIT DANS L’ENTRETIEN
Ayant accordé un interview avec le magazine Parisien, Michel Virlogeux, ingénieur des ponts et chaussées, évoque un problème de crédit. Quand le magazine lui demande «qui sont les inspecteurs en charge» des vérifications des ponts, voici ce que l’intérieur révèle:
«Ça peut être des fonctionnaires ou des employés d’une société privée spécialisée. Mais il y a des problèmes de crédits.
Pour les ponts sur les autoroutes, les sociétés concessionnaires ont de l’argent donc en général les inspections sont très bien réalisées d’autant que l’État vérifie que le travail est correctement fait.
Pour les ponts sur les nationales, qui appartiennent à l’État, c’est plus compliqué car l’État ne se contrôle pas lui-même.»
Ces informations sont loin de rassurer les routiers français.