L'histoire d'une femme qui portait pour la première fois un bikini après avoir été 'Voilée de la tête aux pieds'
Henda Ayari a eu existence antérieure « voilée de la tête aux pieds ». L'ancienne adepte du salafisme pose pour la première fois en bikini et lance un appel aux femmes à se libérer
C'est pour la première fois de son existence que Henda Ayari, âgée de 41 ans, ait osé le port d' un bikini.
Le 5 août, elle publiait une photo d’elle en bikini sur les réseaux sociaux.
L’auteur de Plus jamais voilée, plus jamais violée a écrit sur les réseaux sociaux que : « Cela n’a rien d’extraordinaire pour la plupart des gens, mais sortir en bikini pour une femme qui a porté le voile intégral près de la moitié de sa vie, c’est juste énorme ! »
Elle confirme avoir réussi à briser ses chaînes mentales après un long travail sur elle-même, avant d'affirmer se respecter « en tant que femme beaucoup plus qu’à l’époque où [elle] portait le voile ».
« Je sais que cela fera encore jaser les moutons sectaires islamistes »
En effet, elle avait porté plainte contre le fils de Tariq Ramadan, fondateur des Frères musulmans et expert en Islam. Cela l'a poussée à faire face à des critiques radicales venant du monde islamiste. On aurait même dit qu'elle s'attendait à ce que la photographie fasse remuer quelques vqgues de plus.
« Je ne laisserai plus personne me maltraiter et me traiter comme une esclave soumise. »
Ce geste est indicateur d'un courage symbolique car elle a vécu sous l'autorité entière de son mari extrémiste qui la coupait totalement du monde, « voilée de la tête aux pieds ».
Elle a raconté les détails de ces 10 années dans l'un de ses œuvres intitulé J’ai choisi d’être libre : rescapée du salafisme en France.
La fondatrice de l’association Libératrices a confié qu'elle espère que son « parcours pourra être utile et aider d’autres femmes ».
« Peu importe ce que l’on a vécu, on porte tous nos sacs chargés de malheurs, d’injustice et de cruauté, mais à un moment, il faut trouver le courage de s’en décharger pour mieux avancer vers l’avenir et le bonheur que l’on mérite ! », conclut Henda Ayari.