
La mère qui avait lâché son petit bébé du 7e étage, vient d'être condamnée : elle parle enfin
La mère qui avait lâché son bébé de 10 mois du 7e étage d'un immeuble, a été condamnée par la cour d’assises de Paris. Elle a accueilli le verdict le regard vide, sans afficher la moindre émotion.
Le Parisien nous parle de Myriam D., cette mère de 34 ans qui avait lâché son bébé de 10 mois du haut d'un immeuble en août 2015. Après trois ans de détention provisoire, elle a appris sa peine ce jeudi 6 septembre à l’issue de trois jours de l’audience à la cour d'assises de Paris.
Le jour du drame, Myriam devait amener Raphaël à son père, qui quelques jours auparavant lui avait annoncé qu’il voulait se séparer.
"J’ai eu envie de sauter avec mon bébé. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai écarté le bras, je l’ai laissé partir", a expliqué Myriam D.
L’accusée a évoqué une "grosse angoisse", mais n'a jamais clairement reconnu avoir jeté le petit Raphaë, malgré les questions pressantes de l'accusation.
La jeune femme, mère d’un autre petit garcon de 5 ans prénommé Alexandre, a été condamnée à huit ans de reclusion assortie d'un suivi socio-judiciaire de 5 ans, à l'issue de de sa sortie de prison.
Pour l'avocate du père de Raphaël, partie civile, "cette peine, difficilement compréhensible, n'est pas à la hauteur de la gravité des faits".
Pour l'avocat général Julien Eyraud, "l'acte qu'a commis Myriam D. est l'acte le plus terrible, atroce, incompréhensible, impensable", qu’il a essayé d’"expliquer" par le lourd passé psychologique de cette mère infanticide.
Abandonnée par ses parents après sa naissance, puis adoptée à l'âge de 4 mois, Myriam D. a fait sa première tentative de suicide à 22 ans, après une adolescence extrêmement difficile.
La jeune femme affirme également avoir subi des viols et des violences de la part de son père adoptif, que ce dernier dément. De là, pourrait venir son rejet total de la sexualité, selon l’expert psychiatre.
En tout cas, ses dernières paroles devant la cour d’assises étaient les suivantes : "Je culpabilise énormément. Il y a un mot dans mon coeur, c'est souffrance"