8 000 personnes ont organisé une "Marche de la colère" en raison de l'effondrement de bâtiments à Marseille
Des milliers de personnes ont manifesté leur colère entre la rue d'Aubagne, le lieu du drame, et la mairie de Marseille. La foule dénonce la responsabilité des autorités dans les effondrements qui ont fait huit morts. Devant l'hôtel de ville, les manifestants et les forces de l'ordre se sont affrontés.
Des milliers d'habitants "en colère" ont marché ce mercredi 14 novembre de la rue d'Aubagne, où a eu lieu le drame, jusqu'à la Mairie de Marseille, seulement dix jours après l'effondrement de deux immeubles délabrés qui a fait huit morts à Noailles.
Devant la mairie, la tension est montée entre les forces de l'ordre et la foule qui lançaient des slogans, en dénonçant et visant directement le maire de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin, selon un rapport de France Bleu.
Une foule de 8000 personnes en colère
La foule de manifestants, que la préfecture de police a estimé à 8000 personnes, avançaient avec pancartes, portraits de plusieurs des huit victimes du drame, cinq hommes et trois femmes et slogans lancés à l'endroit de Parmi eux, Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise, député de la circonscription où la catastrophe a eu lieu.
"Sang sur les mains, menottes aux poignets", "Elus, responsables, que la justice passe", "Gaudin assassin", "Gaudin démission", "Gaudin en prison", dictait le ton tout au long de la manifestation qui jusque-là était pacifique.
Une fois arrivée dans les parages de l'hôtel de ville, la tension est montée entre les manifestants et un cordon des forces de l'ordre interdisant l'accès à la Mairie.
Au menu : fumigènes, pétards et jets de canettes ou de barrières côté manifestants, gaz lacrymogènes côté forces de l'ordre. L'affrontement a gagné en ampleur car le cortège tardait à se disperser.
5 personnes interpellées
La préfecture de police a annoncé que cinq personnes ont été interpellées lors de ces échauffourées.
Jean-Claude Gaudin, qui est maire de la ville depuis 1995, qui est très critiqué depuis le drame, a pour la première fois reconnu dimanche n'avoir "pas assez fait" pour lutter contre l'habitat insalubre, au lendemain d'une "marche blanche" qui avait déjà rassemblé des milliers de Marseillais.
Des mesures sont proposées
Dans un courrier adressé mardi au maire de Marseille et à la présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal,, les ministres du Logement, Julien Denormandie, et de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, ont proposé l'accompagnement de l'État, notamment pour la mise en sécurité des bâtiments, via un diagnostic mené "sans délai", et pour une "lutte sans merci contre les marchands de sommeil".
"Il apparaît opportun de mettre rapidement en œuvre le protocole de lutte contre le logement indigne conclu (...) en décembre 2017", soulignait notamment ce texte, tout en précisant qu'il ne s'agissait pas "de faire depuis Paris à la place des collectivités."
En outre, le lundi 29 octobre dernier, une quarantaine de de chauffeurs routiers et de patrons d'entreprises de transport ont mené une opération escargot entre Ville-la-Grand et l’agglomération d’Annecy. Selon eux, la montée constante des prix de l'essence est une menace pour leur activité.
Une autre mobilisation contre la hausse du prix des carburants est prévue le samedi 17 novembre. Une pétition qui appelle au blocage prend de l'ampleur et a déjà rassemblé 500.000 signatures.
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