Le bureau du procureur va faire appel de la condamnation de la mère qui a gardé sa fille dans le coffre de sa voiture pendant 2 ans
Le parquet a annoncé sa décision de faire appel du verdict prononcé à l'encontre de la femme qui avait enfermé son bébé dans son coffre pendant deux ans.
En 2013, la petite Séréna avait été retrouvée dans un coffre de voiture, où sa mère l'avait gardée enfermée pendant 2 ans.
Le 16 novembre, Rosa Maria Da Cruz a été condamnée par la cour d'assises de La Corrèze à cinq ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis. Elle a aussi perdu ses droits parentaux et a été incarcérée tout de suite après le procès.
Cependant, un second procès aura lieu, puisque le parquet a fait appel de la décision, jugeant la sentence trop clémente. L'avocat général avait demande 8 ans d'emprisonnement, la perte des droits parentaux, et un suivi socio judiciaire de cinq ans.
Le second procès aura lieu à Limoges, probablement en 2019. Rosa Da Cruz aura donc le droit de demander sa remise en liberté en attendant le second procès.
"C'est absurde. Je pensais que la fille était morte. C'est révoltant."
Les parties civiles ont été enchanté par cet appel. "Où est la sanction si on peut ressortir immédiatement de détention ? ", a déclaré Isabelle Faure-Roche, avocate du Conseil départemental administrateur ad hoc de Séréna.
Elle a également rappelé qu'ainsi, Rosa Da Cruz bénéficierait d'aménagements de peine, comme un bracelet électronique.
Marie Grimaud, avocate de l'association "innocence en danger", espère quant à elle que Rosa Da Cruz sera jugée "plus sereinement" lors du second procès. Selon elle, le premier avait été hâté, et que "le déni de grossesse avait envahi (...) a privé Rosa Da Cruz d'une prise de parole".
QUE DEVIENT SERENA ?
Séréna pèse aujourd’hui 20 kg et mesure 1,13 m, ce qui est plutôt correct. Cependant, côté psychologique, Serena ne se porte pas du tout bien. Comme le rapporte l’hebdomadaire Ouest France, la jeune fille «souffre d’un syndrome autistique très probablement irréversible».
Côté langage «il n’y en a toujours pas. Elle émet des grognements par moments. L’assistante familiale chez qui elle vit, comprend, elle, quelques mots», observe la pediatre du Département. Séréna serait également «très vite angoissée» rapporte encore la psychologue. Elle serait épeurée dès qu’elle aperçoit une personne qu’elle ne connaît pas. Ainsi, la psychologue insiste pour que la fillette reste dans sa famille d’accueil où elle aura plus de chance de récupérer.
«Elle possède une marge de progression à condition qu’elle ne vive pas de situation de rupture avec sa vie actuelle. Toutefois, je ne pense pas qu’elle puisse récupérer un développement qui corresponde à la moyenne des enfants de son âge»