Un nouveau tournant dans l'affaire Daval: un dossier troublant retrouvé dans l'ordinateur de Jonathann Daval
Ce dimanche 25 novembre, un fichier retrouvé dans l'ordinateur de Jonathann Daval, écrit une dizaine de jours après la mort de son épouse, Alexia a été révélé dans Sept à Huit.
Mis en examen après des aveux le 30 janvier pour "meurtre sur conjoint" dans le dossier Alexia Daval, retrouvée morte dans le bois d'Esmoulins, en Haute-Saône, le 30 octobre de l'année dernière, Jonathann Daval a depuis changé de version pas moins de cinq fois.
Dans sa dernière version des faits, il a déclaré que c'est son beau-frère, Grégory Gay, qui aurait tué la jeune femme en tentant de la maîtriser lors d'une de ses "crises" dont elle aurait été coutumière.
Il est même allé jusqu'à évoquer "un pacte secret" que sa belle-famille aurait scellé pour dissimuler les faits. Déclarations jugées comme une défense "odieuse et indécente" par les avocats de Gregory.
Source : Twitter/@LaMatinaleLCI
Après l'histoire d'une bombe aérosol saisie au domicile du couple qui pourrait bien l'impliquer dans l'incinération sa femme, qu'il a d'ailleurs toujours nié, et celle de la présence du seul ADN de Jonathann Daval sur le corps de son épouse, un autre élément troublant vient de faire surface, selon un rapport de LCI.
"Je suis allé au bar, boire un café, voir Jean-Pierre. Je suis retourné à la maison, elle n'était toujours pas rentrée. On est allé à la maison, aux urgences, et à la gendarmerie vers 11 heures 45"
Source : Twitter/@LaMatinaleLCI
Rédigé dix jours après
Sept à Huit a révélé ce dimanche 25 novembre un fichier Word que les enquêteurs ont trouvé dans l'ordinateur de l'informaticien de 35 ans, que Jonathann l'aurait écrit lui-même une dizaine de jours après la disparition de sa femme.
Dans ce document de deux pages, il consigne ce qu'il se serait passé le samedi 28, le jour supposé de la disparition d'Alexia, alors qu'à cette date elle est déjà morte.
"Lever tous les deux 7 heures et déjeuner ensemble devant série Grinder. Elle (Alexia, ndlr) a déjeuné un peu de salade de fruits. Avant 9 heures, salle de bain. Elle s'habille en vêtements de sport : débardeur rose, tee-shirt gris, lunette rouge, short noir, chaussettes blanches, baskets roses et gilet de sport coton rose. J'ai vidé le lave-vaisselle, étendu le linge. J'ai pris une douche. 9 heures 15, bisou, câlin. Je suis allé chez mes parents vider le seau à compost, j'ai bu un café avec ma maman. Monsieur Dumont m'a vu sur le rond-point. Je suis allé au bar, boire un café, voir Jean-Pierre. Je suis retourné à la maison, elle n'était toujours pas rentrée. On est allé à la maison, aux urgences, et à la gendarmerie vers 11 heures 45", a-t-il écrit dans ce document.
Une question logique qui se pose est le pourquoi de la rédaction de ce scenario, déjà dix jours après la mort de sa femme et deux mois avant qu'il soit placé en garde à vue.
Tout semble indiquer que les dernières avancées sur le meurtre de son épouse viennent fragiliser la dernière version de Jonathann Daval.
Source : Twitter/@LaMatinaleLCI
Une double confrontation pour le 7 décembre
Le 7 décembre prochain, deux confrontations vont se tenir. Le meurtrier présumé d'Alexia Daval fera face à ses beaux-parents en premier lieu, ensuite ce sera son face-à-face avec sa belle-sœur et son beau-frère qu'il accuse d'être à l'origine de la mort de la jeune femme en octobre 2017.
"On est content d'avoir enfin cette confrontation. Il est grand temps de faire un pas vers la vérité pour savoir ce qu'il s'est passé avec Alexia cette nuit-là", affirme Gilles Jean Portejoie, avocat de Grégory et Stéphanie Gay, qui avait lui-même demandé début octobre que cette confrontation soit tenue.
En attendant cette double confrontation, jeudi 29 novembre prochain, ce sera la deuxième audition sur le fond de Jonathann Daval depuis son incarcération en janvier.
Quant au beau-frère du présumé meurtrier, Grégory Gay, la position ne change pas. "On est là pour que Jonathann nous crache la vérité", dit-il.
L'affaire Alexia Daval continue son chemin. Interpellé fin janvier, Le mari éploré avait avoué avoir étranglé son épouse au cours d'une dispute avant d'être mis en examen pour "meurtre sur conjoint". Il est actuellement en incarcération à la maison d'arrêt de Dijon et risque d'écoper la réclusion criminelle à perpétuité s'il est reconnu coupable.
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