Toulouse: Des "Gilets jaunes" ont attaqué les journalistes de BFMTV et Midi Libre (Vidéo)
Ce samedi 24 novembre, vers 16 heures, à la place du Capitole, des gilets jaunes ont tenté de lyncher un journaliste de BFMTV qui a échappé à cette tentative. Un journaliste de Midi Libre a été agressé à Béziers. L’équipe de CNews a subi des actes de violence, selon un reportage de France 3.
Selon France 3, un correspondant de BFMTV a, de peu, pu s'échapper, évitant ainsi un lynchage alors qu'il était poursuivi par une cinquantaine de gilets jaunes. Un journaliste de Midi Libre a été molesté. D'autres journalistes de CNews ont également été la cible des manifestants.
PRIS EN CHASSE PAR DES MANIFESTANTS
"Ce qui s'est passé était une véritable tentative de lynchage" ont raconté plusieurs témoins à France 3.
La chaine a rapporté que Jean-Wilfried Forquès et Maxime Sounillac, deux journalistes de BFMTV, étaient sur la place du Capitole, vers 16 heures, à Toulouse lorsque 200 gilets jaunes s'en sont pris verbalement à eux.
Ces gilets jaunes en colère ont scandé "BFM collabo" devant un immeuble, en présence de plusieurs policiers qui ne sont pourtant pas intervenus pour protéger les journalistes.
Des agents de sécurité sont alors intervenus pour évacuer les correspondants, mais, arrivés dans une rue adjacente, une cinquantaine de gilets jaunes les a "poursuivis".
Le journaliste, dans la foulée a été séparé de son caméraman et a fini par trouver refuge dans une boutique dont la gérante a fermé les grilles. Après une longue intervention des CRS qui ont chargé pour dégager les accès à la boutique, le journaliste a pu être évacué. Le caméraman et le correspondant n’ont pas été blessés.
"Honte à ceux qui ont violenté d'autres citoyens et des journalistes"
AGRESSIONS DE JOURNALISTES DE L'EQUIPE DE CNews
France 3 relate également que des journalistes correspondants de CNews (groupe Canal +) à Toulouse ont eux aussi été l’objet des agressions des manifestants, et ont dû essuyer des insultes et des jets de projectiles de la part des gilets jaunes.
VIOLENCES CONTRE LES REPORTERS A BEZIERS
A Béziers, un journaliste de Midi Libre a été agressé tandis que d'autres journalistes ont eu encore plus de mal à se dégager des gilets jaunes visiblement désireux de s'en prendre aux médias.
Cela a poussé la société des journalistes de Midi Libre (SOJOMIL) à publier un communiqué ce même après-midi, rappelant que"les journalistes de Midi Libre travaillent en toute indépendance pour informer au quotidien leurs lecteurs du mouvement des gilets jaunes, depuis le départ, comme ils le font dans tous les domaines de l'actualité locale, régionale et nationale."
C-News ET BFM-TV PORTENT PLAINTE
Trois journalistes de C-News et BFM-TV ont porté plainte pour "violences aggravées" et "tentative d'agression en réunion" sur la place du Capitole à Toulouse où s'achevait une manifestation des "gilets jaunes", rapporte France 3.
Sur l'une des plaintes dont l'AFP a eu une copie, le journaliste de C-News Jean-Luc Thomas raconte avoir subi l'assaut d'un groupe de 50 à 100 manifestants qui criaient "journalistes collabo" alors qu'il se trouvait avec "5 ou 6 journalistes".
Yves Garrec, un des responsables du mouvement, dans un mail envoyé vendredi soir aux "gilets jaunes" en Haute-Garonne, avait appelé à "respecter" les journalistes, présents pour faire "leurs jobs". Un appel qui n'a pas été entendu.
Ces incidents ont obligé le président à exprimer sa "honte" face aux violences perpétrées par les manifestants, sur les Champs-Élysées, à Paris et en province.
"Honte à ceux qui ont violenté d'autres citoyens et des journalistes", s'est-il exclamé ce samedi 24 novembre à la fin de cette journée de mobilisation des gilets jaunes.
A Angers, vendredi dernier à 16h45, un homme de 45 ans, vêtu d’un gilet jaune déclarait être en possession d’une grenade létale sur lui, et avoir des explosifs dans son sac. Cet homme prétendait agir au nom des gilets jaunes, et exigeait une rencontre avec le chef de l’Etat.
Après 4 heures de négociation sur le parking de la galerie commerciale espace Anjou, l’homme s’est finalement rendu sans incident, à 20 heures.
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