Un chef-d'oeuvre de Pierre-Auguste Renoir, volé par les Nazis, enfin revenu en France

Un tableau de Renoir volé par les Nazis a été rendu à sa propriétaire légitime.

La petite-fille d'un collectionneur d'art juif dont les peintures ont été volées par les nazis a eu la joie de retrouver l'une des oeuvres après plus de huit décennies.

Sylvie Sulitzer a pu poser les yeux sur le tableau "Deux Femmes dans un Jardin" pour la première fois au Musée de l'héritage juif de New-York après qu'il ait été révélé au cours d'une cérémonie officielle.

"Je suis reconnaissante d'être capable de montrer à ma famille bien-aimée, où qu'ils se trouvent, qu'après tout ce qu'ils ont traversé, justice a été rendue."

Cependant, cette réunion ne durera peut être pas très longtemps puisqu'elle va sans aucun doute vendre cette peinture aux enchères. Sulitzer était accompagnée par Geoffrey Berman, le procureur de Manhattan, et William Sweeney Jr., le directeur adjoint responsable du bureau du FBI de New-York.

Alfred Weinberger, le grand-père de Sulitzer, était un collectionneur d'art à Paris. Sa petite-fille raconte que son grand-père a été obligé de fuir la ville pour éviter d'être obligé de travailler pour les Nazis à cause de sa connaissance des oeuvres d'art.

Il a mis certaines de ses peintures dans le coffre d'une banque avant de fuir les Nazis, qui ont pris possession des oeuvres en décembre 1941. Les Nazis avaient l'habitude d'amasser toutes les oeuvres d'arts et autres objets d'une certaine importance culturelle et depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, des efforts ont été faits pour retrouver les objets en question et les rendre à leurs propriétaires, avec plus ou moins de succès.

La peinture a fait le tour du monde sous l'influence Nazie, passant de Londres à Johannesburg puis à Zurich. "Le voyage extraordinaire que cette petite oeuvre d'art a fait autour du monde et à travers le temps se termine aujourd'hui", a déclaré Sylvie Sulitzer avec émotion.

Elle aurait cependant préféré que son grand-père soit encore parmi nous afin qu'il ait eu la joie de venir lui-même récupérer sa peinture.