Des crèches de Noël installées dans les mairies de Marseille, déclarées illégales
Stéphane Ravier et Lisette Narducci ont installé des crèches dans certaines mairies de Marseille, qui ont été bénies par un prêtre. Selon la loi du 9 décembre 1905, ces installations seraient illégales.
Avec l'approche de la Noël, il est un fait plus que normal de constater que des décorations correspondant à la saison des fêtes se font ériger un peu partout.
Ainsi, certaines mairies de Marseille ont fait installer des crèches en guise de décorations et d'adoption de l'esprit de Noel. Les crèches qui ont été mises en place par Stéphane Ravier et Lisette Narducci ont reçu la bénédiction d'un prêtre.
Jugées illégales
Cependant, le tribunal administratif de Marseille, qui a été saisi par l’Observatoire de la Laïcité, vient de porter son jugement concernant la légalité ou non de ces installations dans certaines mairies.
Et, selon toute vraisemblance, d'après un rapport de France Bleu, le tribunal a déclaré illégales les crèches installées dans les mairies de Lisette Narducci (DVG) et Stéphane Ravier (RN) à Marseille, après avoir considéré les installations une à une.
La raison est simple. Les 2e, 3e, 13e et 14e arrondissements ont été bénies par un prêtre le jour de leur inauguration. Ce qui irait à l'encontre de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Eglises et de l’État.
Selon le tribunal, "le maire d'arrondissement, en faisant procéder à une telle bénédiction avait entendu inscrire la crèche et son inauguration dans une tradition religieuse."
Par contre, les crèches installées dans les mairies de Carry-le-Rouet, Berre l’Etang, Salon-de-Provence et Châteauneuf-les-Martigues ont été considérées comme en pleine conformité à la loi sur la laïcité.
Elles auraient été mises dans "un contexte festif lié aux fêtes de fin d’année, d’animation", ce qui leur enlève toute connotation religieuse, dixit le tribunal.
Robert Ménard, le récidiviste
En outre, Robert Ménard, le maire de Béziers, a reçu une ordonnance de la justice administrative de Montpellier, lui laissant 48 heures pour déplacer une crèche installée dans la cour d'honneur de l'Hôtel de Ville.
Selon un communiqué de la préfecture de l'Hérault, tout retard de la part de Robert Ménard sera pénalisé d'une amende de 5 000 euros.
Robert Ménard a déplacé la crèche de 12 mètres au cours de la journée pour la mettre sous le porche de l'Hôtel de Ville. Un acte de récidivisme de la part du maire de Beziers, qui avait déjà été enjoint l'année dernière à enlever la crèche de Noël qu'il avait fait installer dans la cour de sa mairie.