Pompiers de Paris: ils ne disposent pas de ressources pour faire face à de vraies urgences, plus de 36% des appels étant des faux
Une campagne de sensibilisation a été lancée par les pompiers de Paris pour lutter contre les appels abusifs.
Débordés par des milliers d'appels abusifs qui les empêchent d'intervenir correctement sur de véritables situations d'urgence, les pompiers de Paris tentent aujourd'hui d'éduquer la population.
Parmi les appels abusifs, on peut donner l'exemple d'une femme âgée de 94 ans qui a appelé les pompiers en se plaignant de douleurs. Toute une équipe de pompiers et un camion ont été mobilisés pendant une heure, mais pour rien. En effet, la vieille dame a avoué qu'elle se sentait surtout "toute seule, là, comme une âme en peine".
Cet appel n'est pas un cas isolé. Ils se comptent en milliers par jour. En 2017 c'est 36% des appels, soit plus d'un tiers, qui étaient injustifiés. A Paris, le taux de ces appels peut rapidement atteindre les 50%.
Parmi les cas qu'on ne peut pas classifier comme étant des urgences, on retrouve des grands classiques. Des personnes appelant pour des fuites d'eau, des portes claquées avec les clés à l'intérieur, d'autres appelant pour se faire emmener à l'hôpital.
Une vieille dame avait même été jusqu'à appeler les pompiers parce que son hamster faisait un malaise. Les pompiers reçoivent même des appels pour "qu’on vienne avec un camion remplir leur piscine" ou même "décoincer un pigeon pris dans une branche d’arbre".
Si ces appels cessaient enfin, les pompiers pourraient s'occuper plus rapidement des cas urgents, comme par exemple les arrêts cardiaques, où chaque seconde compte.
Afin de faire en sorte que ce genre de demandes diminuent, les pompiers ont été contraints de facturer les ouvertures de portes ou les enlèvements de nids de guêpes, en espérant que ces interventions payantes fassent réfléchir les gens à deux fois avant de les appeler en priorité.
Une campagne a également été lancée sur les réseaux sociaux. Rassemblées sous le hashtag #Appel18UrgenceVitale, des vidéos regroupent des cas qui ne nécessitaient pas forcément d'appeler les pompiers.