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Affaire Fiona : Le double visage de Cécile, sa mère de 33 ans

Guerry Naissant
20 févr. 2019
23:23

En mai 2013, Cécile Bourgeon et son compagnon ont été accusés d'avoir tué la petite Fiona (5 ans) après sa disparition. A la cour d'assise de Riom (Puy de Dôme), des traits de caractère de la jeune femme dans la trentaine ont été esquissés durant l'audience, révélant ses deux visages.

Toute la France se souvient de Cécile Bourgeon dans l'affaire Fiona. Si au début de l'histoire elle était passée pour être une femme mentalement faible, loin d'être une guerrière, capable d’être téléguidée et de tout supporter, sous l'emprise d'un compagnon vu par tout le monde comme violent, même quand il n'a pas pris de drogue, durant l’audience a la cour d'assise de Riom (Puy de Dôme) c'est un tout autre visage de la jeune femme qui a été dévoilé, une semaine après.

Photo de Fiona tout sourire avec une fleur en main. | Youtube/Video World

Photo de Fiona tout sourire avec une fleur en main. | Youtube/Video World

Tour à tour, des connaissances ont fait part de leurs impressions de longue date sur Cécile, et le résultat n'a pas été un portrait trop flatteur. Celle qui se décrivait comme quelqu'un pour qui les enfants représentent TOUT, a été dépeinte par une confidente et amie du nom de Vanessa, qu'elle connait depuis le collège comme étant remplie de ressentiment à l'endroit de l'enfant dans ses confidences sur un "problème" quelques mois avant le crime.

"Fiona ressemble de plus en plus à son père. Elle commence à me dégoûter. Je ne l’aime plus !", lui disait alors Cécile selon ce qu'elle révèle, avant de décrire l’influence de Berkane Makhlouf sur Cécile Bourgeon comme celle provenant de gendre sans défaut.

Cindy, une autre amie, a précisé que les enfants étaient seules la nuit. "J’avais une clef de chez elle. Alors, je les récupérais", expliquait-elle devant la cour qui a du mal à avaler le fait que "cela s’est produit cinq ou six fois", d'après le témoignage de Cindy qui souligne que cela s'est produit avant la rencontre de Cécile avec Makhlouf.

Cécile Bourgeon lors d'une audience. | Youtube/Video World

Cécile Bourgeon lors d'une audience. | Youtube/Video World

Un fait que réfute Cécile en essayant de se justifier avec l'explication selon laquelle travaillait au bar jusqu’à 2h du matin, pour ensuite aller boire un verre, rentrant donc dans la matinée. Mais, après que Cindy ait elle aussi décrit le côté protecteur de Makhlouf, Cécile Bourgeon est sorti de ses gonds et a commencé à hurler.

"Ça me rend folle d’entendre tout ça. C’est bon, votre cinéma. J’en ai ras le bol. Ras-le-bol ! Arrêtez vos provocations !", criait-elle avant que Me Marie Grimaud, avocate d’Innocence en danger, lui ait conseillé de "dire la vérité" après que Me Rodolphe Costantino, avocat de l'association Enfance et Partage, l'ait coincée on ne peut plus.

En fin de compte, sous la pression d'une semaine éprouvante d'audience, Me Grimaud lui assené le coup de grâce en lui posant une ultime question après avoir fait état d'échange de courriers entre l'accusée, et un certain D. "Et si c’était vous qui l’aviez tuée ?"

Si elle, n'avait toujours pas donné la réponse attendue, en avouant la "vérité" sur la mort de la petite, elle a su avouer que "tous les jours je regrette d'avoir été une mère négligente, un monstre pour certains".

Une révélation qui a quand même fait lumières sur le vrai caractère a deux visages de Cécile Bourgeon condamnée à 20 ans de réclusion pour "coups mortels ayant entraîné la mort de sa fille Fiona sans intention de la donner."

Aujourd'hui, près de trois ans plus tard, l'avocate de Cécile Bourgeon a annoncé que la Cour de cassation avait ordonné un nouveau procès en appel. Par conséquent, sa cliente va donc être libérée.

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