Nathalie Baye parle de la schizophrénie : "Il ne faut pas avoir peur"
Dans une interview accordée au Parisien, l'actrice Nathalie Baye s'ouvre sur son engagement en faveur de la déstigmatisation de la schizophrénie, maladie psychiatrique chronique qui touche 670.000 personnes en France.
L’ex femme de Johnny Hallyday a décidé de mettre sa célébrité au service d'une cause qui lui tient à coeur et pour cela elle a d’abord signé la préface du livre "Des lumières sur le ciel" de son amie Bénédicte Chenu, qui raconte son combat pour son fils Charles diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans.
TOUCHÉE PAR L'HISTOIRE DE SON AMIE
Interviewée ce mercredi 27 mars dans les colonnes du journal Le Parisien, la comédienne de 70 ans a affirmé avoir "découvert la schizophrénie à travers l'histoire de Bénédicte".
"Je suis toujours très émue par les personnes qui s'engagent pour quelqu'un qui leur est cher et ne lâchent rien"
a-t-elle déclaré à propos de son amie dont l’histoire l’inspire à s’engager contre les préjugés sur la schizophrénie, pathologie psychique encore si mal perçue en France.
ENGAGÉE CONTRE LES PRÉJUGES
"On a aussi diabolisé cette maladie comme si elle était moins noble qu’une autre. Le cancer suscite de la compassion, la schizophrénie, de la méfiance. Mais j’ai envie de dire, il ne faut pas avoir peur, surtout lorsqu’il y a un enfant en jeu."
a-t-elle ajouté.
CONFRONTÉE ELLE-MÊME "À UNE GROSSE DIFFICULTÉ"
Difficile alors de ne pas s'imaginer que Nathalie Baye ait pu s'engager parce qu'elle a aussi fait face à des situations similaires au sein de sa famille.
Pour rappel, sa fille Laura Smet avait traversé un épisode dépressif il y a quelques années, mais l'actrice a refusé néanmoins de trop en dire.
"Je n'ai pas envie de rentrer dans le détail. Mais j'ai été aussi confrontée à un moment à une grosse difficulté. Et puis le jour où j'ai compris de quoi il s'agissait, j'ai été en mesure non seulement d'aider, mais de montrer que j'étais là."
L'ÉPISODE DÉPRESSIF DE LAURA SMET
Ce n'est un secret pour personne que durant sa jeunesse, Laura Smet a connu des épisodes dépressifs et souffert d'addiction à l'alcool et à la drogue.
Ses problèmes de santé l'ont notamment empêché d'assurer la promotion du film UV et de finir le tournage des "Femmes de l'ombre", réalisé par Jean-Paul Salomé.
En 2006, Laura Smet a aussi été hospitalisée en psychiatrie à Sainte-Anne suite à sa rupture avec l’écrivain et réalisateur français, Frédéric Beigbeder, qu'elle a connu en 2004.
UN SOUTIEN INATTENDU
Comme le révélaient Laurence Pieau et Frédéric Vignolle dans leur récent ouvrage "Laeticia, la vraie histoire" (paru en octobre 2018 aux éditions Plon), dans la période sombre de sa vie, la comédienne et réalisatrice de 34 ans a pu compter sur un soutien inattendu.