Emmanuel Macron: le chauffeur de l'Elysée identifié et convoqué au tribunal
Selon les informations rapportées par Mediapart, un chauffeur de l'Elysée doit comparaître devant la justice pour excès de vitesse et délit de fuite.
Les faits se sont déroulés en février 2017 quand Stéphane P. travaillait encore comme chauffeur d'Emmanuel Macron. D'ailleurs, il occupait ce poste depuis le début du quinquennat de l'actuel président.
Mediapart rapporte que le conducteur roulait à bord d'un véhicule de la présidence à une vitesse excessive à Sèvres dans les Hauts-de-Seine.
Le chauffeur au volant de la voiture banalisée de la présidence ne s'est pas arrêté lors d'un contrôle routier.
"Les policiers, partis à ses trousses après plusieurs sommations, sont tout de même parvenus à l'identifier en relevant sa plaque d’immatriculation",
a rapporté le Mediapart.
Les policiers ont tenté de l'arrêter au niveau du pont Saint-Cloud mais Stéphane P. s'est enfuit. Heureusement, les contrôleurs routiers ont réussi à relever la plaque d'immatriculation du véhicule.
Le chauffeur est renvoyé devant le tribunal correctionnel de la Grande Instance de Nanterre, et doit être jugé le 13 janvier 2020 pour "refus d'obtempérer". Il encourt une condamnation de trois mois d’emprisonnement et de 3750 euros d’amende.
Contacté par Mediapart, l'Elysée s'est abstenu de commenter la procédure judiciaire. Pourtant, Stéphan P. travaille toujours au Palais présidentiel.
Son supérieur hiérarchique, Lionel Lavergne, a expliqué que le chauffeur a fait l'objet d'une suspension qui a duré une vingtaine de jours. Il a été également relevé que les faits se sont déroulés en dehors de ses heures de travail.
Mais dans une autre version contée par son supérieur, le chauffeur n'a nullement été suspendu, il a été affecté au sein du GSPR ou Groupe de sécurité de la présidence de la République.
“Nous attendons la procédure judiciaire (sollicitée auprès du Parquet) afin d’avoir tous les éléments pour prendre au niveau de sa formation administrative de rattachement une sanction administrative adaptée.
Il va de soi que si cette personne était condamnée il serait bien évidemment mis fin à son affectation à l Élysée”,
a expliqué l'Elysée.
Stéphane P. continuera à travailler à l'Elysée jusqu'à ce qu'un jugement soit rendu.
REDRESSEMENT DE LA QUOTE DE POPULARITÉ DE MACRON
La situation va surement jouer sur l'image de Macron. En effet, selon un nouveau sondage exclusif, Emmanuel Macron se trouve au plus haut de sa cote de popularité depuis l'été 2018.
Les opinions positives sur le président auraient grimpé à 26 %.