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Un Parisien qui a pris la décision de "débrancher" son frère : "C'est un vrai déchirement"

Iana Legland
23 mai 2019
20:47

Avec l’affaire Vincent Lambert au cœur de l'actualité, un internaute a tenu à partager son histoire douloureuse pour inciter à ne pas laisser aux autres la responsabilité de décision "qui ne concerne que vous-même".

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"En 2015, j'ai "débranché" mon frère, il avait 35 ans.

La décision la plus difficile que j'ai eu à prendre jusqu'à présent."

a écrit un Twitto sous le pseudonyme ObjectifOcean sur son compte le 21 mai.

Sollicité par France Info ce mercredi 22 mai, l’homme a accepté de partager l’histoire déchirante de sa famille qui comme celle de Vincent Lambert, était un jour confrontée au lourd choix de maintenir en vie leur proche ou de le laisser partir.

Damien (le prénom a été changé) a raconté que son frère souffrait d'insuffisance cardiaque lourde et il a ensuite été victime d'une rupture d'anévrisme qui l'a laissé dans un état "quasi végétatif".

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Dans son récit il explique d'abord en quoi c'était "compliqué" d’affronter la situation :

"… affronter ce genre de situation, c'est remettre en cause beaucoup de choses, beaucoup de prérequis qu'on peut avoir sur soi-même. Moi j'avais mes convictions, mes parents aussi. On était plutôt d'accord sauf que ce sont des sujets qui n'ont jamais été abordés clairement entre nous dans la famille. On peut avoir une idée, de cela, mais une fois qu'on est confrontés réellement au problème, c'est là que tout explose. C'est un vrai déchirement"

confie-t-il avec beaucoup d’émotion avant de poursuivre :

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"Quand on va perdre quelqu'un de sa famille, c'est quelque chose que personne n'a envie de vivre, il avait 35 ans... (...) Il y a un déchirement entre ses propres sentiments, l'amour qu'on peut porter à une personne et la réalité des faits."

L’homme qui a pris la lourde décision d'arrêter les soins qui maintenaient son frère en vie, estime que "s'il y avait des directives de posées, si on avait été sûrs et certains, cela aurait été beaucoup plus facile".

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"Il faut se rendre compte de la violence que cela peut représenter de faire peser la responsabilité de sa propre fin de vie sur les personnes de sa famille."

affirme-t-il en triste connaissance de cause car après il y a toujours un doute, selon lui :

"Quand je vais chez mon père et que je repasse devant le portrait de mon frère, j'ai toujours cet instant fugace, qui me dit : 'est-ce que c'est la bonne décision'".

Édouard Philippe a vivement réagi à l'affaire Vincent Lambert

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