L'avocat du neveu de Vincent Lambert accuse les juges d'"abus de procédure" (Vidéo)
Coluche disait "Il y a deux sortes de justice : vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et l'avocat qui connaît bien le juge !" et apparemment, l'avocat du neveu de Vincent Lambert se veut faire partie de la première catégorie.
En effet, ce dernier a osé élever la voix et a affirmé que la décision de la Cour d'appel de Paris ordonnant la reprise des traitements était une "escroquerie intellectuelle". Il avait même dénoncé un "détournement de procédure".
Cette décision prise par la Cour d'appel dans la soirée du 20 mai 2019 a créé quelques tumultes et une certaine indignation chez certaines personnes, notamment chez sa femme et quelques proches qui voulaient que l'homme puisse enfin "partir en paix".
Et pourtant, dans la matinée de cette même journée tout semblait s'être déjà joué lorsque la justice sortit une décision affirmant la demande de Rachel Lambert portant sur l'arrêt des traitements de son mari.
Malheureusement pour elle, la donne change lorsque les avocats des parents de Vincent Lambert montrent une vidéo, présentée comme datant du jour où la mère était au chevet de son fils.
"Ne pleure pas",
peut-on entendre sur l'enregistrement. Ces quelques mots ont tout changé.
"Le débat dans cette affaire était juste de savoir si l'avis du comité de l'ONU prévalait ou pas sur la loi française",
a affirmé jeudi à l'AFP Me Gérard Chemla, avocat de François Lambert, favorable à l'arrêt des traitements.
"Or en visionnant la vidéo, ils (les magistrats) ne se sont plus posés cette question mais se sont positionnés en juges de l'opportunité de l'arrêt des soins (...) sur un registre totalement émotionnel, en dehors manifestement de leurs fonctions",
a-t-il déploré.
Selon lui, cette décision est une escroquerie intellectuelle. Les magistrats auraient dû s'interdire de regarder la vidéo.
Il dénonce notamment une "une faute majeure" qui constitue "un détournement de procédure évident".
Mais a-t-il totalement raison ? Leur émotion aurait-elle faussé leur jugement ? La justice doit-elle être totalement insensible devant pareil cas ?
Le célèbre théologien Fénelon disait :
"On déshonore la justice quand on n'y joint pas la douceur, les égards, la condescendance."
Mais, douceur ou pas, Me Chemla a indiqué avoir "fait le nécessaire" face à la situation.
Mais qu'en est-il de la réaction de sa femme ? S'attendait-elle à une telle décision de la part de la Cour d'appel de Paris ? Et ses proches ? Jusqu'où ira cette pétition qui circule actuellement sur Internet pour mettre fin à ses souffrances ?