Jérôme tonneau a tout avoué au Tribunal concernant la mort de Nathalie Debaillie
Interpellé mercredi, deux jours après l'assassinat de Nathalie Debaillie le 27 mai à La Madeleine, Jérôme Tonneau a avoué le kidnapping et le meurtre de son ex-compagne.
Étant le suspect numéro un, le chef d’entreprise de 53 ans, Jérôme Tonneau, a été arrêté devant son appartement de La Madeleine, près de Lille, rue du Général-de-Gaulle, deux jours après que son ex-concubine ait été enlevée puis assassinée.
Le lieu de son arrestation est exactement le logement dans lequel le corps de la victime originaire de Marcq-en-Barœul, a été retrouvée morte lundi. Nathalie Debaillie, âgée de 47 ans, aurait été tuée à coups de cutter, le même jour où elle avait été kidnappée dans le parking souterrain de son lieu de travail, boulevard Carnot à Lille.
C'est une voisine qui avait aperçu Jérôme Tonneau, en train de rentrer chez lui, et cette dernière a alerté la police qui a dépêché une patrouille de police-secours et un équipage de la BAC pour l'arrêter. Un fait qui s'est déroulé sans incident. Trois autres hommes, soupçonnés d’avoir été recrutés pour l’aider, ont eux aussi été interpellés.
MANIFESTATIONS À LILLE ET PARIS POUR DEMANDER D'ARRÊTER LES FÉMINICIDES
Un drame qui a marqué la population, qui s'est amassée en une centaine de manifestants - dont des membres du collectif "la Maison des femmes" et plusieurs autres associations comme "Osez le féminisme" ou le "Planning familial" - trois jours plus tard, soit ce jeudi au soir, à la place de la République devant la préfecture de Lille, pour exiger un arrêt du "feminicide".
Une manifestation durant laquelle "l'Hymne des femmes", écrite dans les années 70 par des militantes féministes a été entonnée par les participants après une minute de silence. "Un homme a encore tué une de nos sœurs", "féminicides en augmentation : un tous les deux jours et demi", "silence, on tue", pouvait-on lire sur plusieurs pancartes que portaient certaines militantes allongées au sol en signe de protestation.
En outre, au cours de la matinée à Paris, quelques dizaines de militantes du mouvement "Femen" ont brièvement manifesté devant la cour du Palais-Royal ce jeudi matin pour "rendre hommage" aux 60 femmes "assassinées" depuis le début de l'année et dénoncer "l'indifférence du gouvernement".
JÉRÔME TONNEAU PASSE AUX AVEUX
Quant au suspect numéro un, Jérôme Tonneau, en garde à vue depuis son arrestation devant chez lui, il a avoué avoir enlevé la responsable d’équipe à la Société Générale, dans le parking souterrain de son lieu de travail, et a reconnu s'être servi d'un cutter pour la tuer dans son appartement de La Madeleine.
Et, tandis que les trois hommes, issus de la communauté Rom, qu'il aurait recruté pour perpétrer son acte cruel sont encore en garde à vue pour l'enlèvement de la victime, Jérôme assume seul la responsabilité du meurtre, selon une source proche du dossier.
UN MOBILE ENCORE FLOU
Si l'on en croit aux informations de cette même source, les origines du crime semblent résider dans une séparation conflictuelle, des litiges financiers, et une réflexion récente de Nathalie Debaillie qui a mis en colère son ex-compagnon. Ce qui aurait poussé Jérôme Tonneau à préméditer son acte macabre dans les jours qui ont précédé le drame.
UN HOMME PSYCHOLOGIQUEMENT INSTABLE
Pour la petite histoire, le quinquagénaire, décrit comme "sanguin, manipulateur et flambeur", avait tenté de mettre un terme à ses jours, ce qui l'avait conduit dans une unité psychiatrique, il y a quelques mois. Un homme juge instable sur le plan psychologique qui a également déjà eu des antécédents avec la justice française pour de nombreux cas de fraude à l'assurance.
La juge d'instruction, qui hâte l'enquête ouverte pour "enlèvement et séquestration suivis de crime en bande organisée", pourrait entendre les quatre suspects ce samedi, s'ils sont déférés devant elle.
LES DÉTAILS DE LA CONFRONTATION DE LA MÈRE D'ALEXIA AVEC JONATHANN DAVAL DÉVOILÉS
Une histoire qui rappelle celle de Jonathann Daval qui, lors de la confrontation avec la mère d'Alexia Daval, a admis avoir commis le crime dont il est accusé.
Suite à son aveu, il s'est excusé auprès de sa belle-mère. Pour savoir plus sur la confrontation entre la mère de la défunte et Jonathann Daval, lisez cet article.
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