Témoignage de la mère de Vincent Lambert après son discours à l'ONU
Suite à la décision de la Cour de cassation d'annuler l'ordonnance de la cour d'appel de Paris, la sédation de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, doit reprendre ce mardi 2 juillet 2019, selon les informations d'une source proche du dossier.
Le docteur Vincent Sanchez a annoncé, par voie de courrier électronique, à chacun des membres de la famille de Vincent Lambert que l'arrêt de ses traitements, dont la voie a été ouverte par la Cour de cassation vendredi 28 juin dernier, "sera poursuivi à partir de ce jour"
Ce qui signifie que la nutrition et l’hydratation artificielles, qui assurent le maintien en vie de Vincent Lambert, vont être arrêtés par les médecins, qui assureront une "sédation profonde et continue" jusqu’à sa mort.
Selon un rapport de l'AFP, qui a été mis au courant du message envoyé à la mi-journée par le docteur Vincent Sanchez a la famille du tétraplégique, le médecin demande à chacun d'assumer ses responsabilités dans l'objectif d'assurer l'accompagnement de M. Vincent Lambert dans la plus grande paix et intimité.
SA MÈRE LANCE UN "APPEL AU SECOURS" À L’ONU
Quant à Viviane, la mère de Vincent Lambert, elle est totalement contre l’arrêt du maintien en vie de son fils. Ainsi, s'est-elle exprimée à l’ONU, à Genève, dans le but de trouver du "secours" dans cette situation, hier lundi 1 juillet.
"Sans votre intervention, mon fils Vincent Lambert sera euthanasié par un médecin en raison de son handicap cérébral",
avait-elle déclaré dans son discours à l'ONU.
Ensuite, Viviane s'est confiée au micro de BFMTV pour exprimer son désespoir :
"La France ne nous entend pas",
LA DÉCISION FINALE DE LA COUR DE CASSATION
Vendredi 28 juin 2019, a 17h, la Cour de cassation a rendu son verdict dans l'affaire Vincent Lambert, en ouvrant la voie à un nouveau processus de sédation de Vincent Lambert.
Un verdict qui a annulé sans recours la décision prise par la cour d'appel de Paris le 20 mai dernier, qui était favorable au maintien en vie de cet ancien infirmier de 42 ans, en état végétatif depuis 2008 après un accident de la route.
"Il n'y a plus aucun recours qui puisse suspendre l'arrêt des soins (...) Il n'existe plus aucun obstacle juridique à ce que l'arrêt des soins puisse être repris dès à présent. [...] Il n'y aura pas de renvoi, il n'y aura plus de nouveau juge. C'est le point final à cette affaire judiciaire",
a dit Patrice Spinosi, l’avocat de son épouse qui favorable à sa mort, alors qu’en face les avocats des parents de Vincent Lambert ont exprimé leur volonté d'engager des poursuites en cas d'arrêts des soins, pour "meurtre avec préméditation sur une personne vulnérable".
Définitivement, l’Affaire Vincent Lambert est une véritable cause de scission au sein de sa famille.