Procès Fiona : Qui est Cécile Bourgeon la femme qui a tué sa propre fille en mai 2013 ?
En raison de sa grossesse, Cécile Bourgeon, qui attend un quatrième enfant, aura son procès reporté de janvier au printemps 2020. Occasion pour nous de vous décrire cette jeune femme accusée d’infanticide.
Un procès reporté au printemps 2020
Lundi 2 septembre 2019, Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de Cécile Bourgeon, a confié à l’AFP que le procès de cette dernière sera reporté à cause de sa grossesse :
“L'accouchement est prévu pour fin février, le procès était prévu courant janvier. Nous n'entendions pas demander le renvoi, mais je pense que le président a pris une décision de sagesse.”
Déclare l’avocat. Gilles-Jean Portejoie se défend aussi d’être à l’origine dudit renvoi en expliquant :
“Nous ne sommes pas à l'initiative de ce renvoi. Mais cela nous semble plus raisonnable au regard de la date prévisible de son accouchement.”
Les audiences se feront donc devant la cour d'assises du Rhône, à Lyon, du 26 mai au 12 juin 2020, non pas du 14 au 31 janvier comme il était prévu auparavant.
Elle attend une quatrième progéniture
Après Fiona, qui a étéassassinée au mois de mai 2013, et une fillette née de son union avec Nicolas Chafoulais son ex-compagnon, et un garçon né de sa relation avec Berkane Makhlouf.
Une famille d'accueil se charge de sa dernière progéniture. Selon les propos de la jeune femme devant la cour d’assises du Puy-en-Velay durant l’automne 2016 :
“Je fais ce que je veux, j'ai le droit d'être enceinte. J'ai des droits de citoyenne !”
Cécile Bourgeon a bénéficié d’une remise en liberté en février 2019, après que la Cour de cassation a annulé sa condamnation à 20 ans de réclusion, datant du mois de février 2018. C’est après cela qu’elle a déménagé à Perpignan.
En première instance, Cécile Bourgeon avait été condamnée à cinq ans de prison pour avoir prétendu que sa fille s’est fait enlever. Au mois de mai 2013, la cour estimait alors que son compagnon était le seul à frapper mortellement la petite fille de 5 ans.
Toutefois, en appel, la culpabilité de la mère de Fiona avait été déclarée, elle a également frappé la petite fille et a écopé de la même condamnation que celle de son ex-compagnon. Les aveux du couple et l’enquête n’ont pas permis de retrouver le corps de la petite fille.
L’avis des psychologues
En 2018, avant que la cour ne rende son verdict en condamnant le couple à 20 ans de prison, Cécile Bourgeon a été enfermée dans le centre de détention de Lyon-Corbas.
Depuis la prison Cécile Bourgeon a écrit une lettre où elle confiait son vœu de se suicider afin de "rejoindre sa fille". Ce qui a amené des experts en psychologie à étudier son cas.
Ces derniers ont conclu que cette mère violente et toxicomane ne souffrait pas de mythomane, mais que c’est un "caméléon". La maman de Fiona souffre de “carences affectives”, elle cherche à tout prix à remplir le vide de sa vie par de “l'amour, de drogues, et de grossesses". Cécile Bourgeon serait donc aussi accros à la drogue qu’aux hommes.
D’après les experts elle est aussi "fragile qu’influençable, capable de tout supporter par amour".
"Il est difficile de savoir ce qu'elle pense vraiment"
avoue un psychologue qui la décrit comme une personne froide et agressive.
Une véritable toxicomane
Dans sa lettre du mois d’octobre 2017, elle avoue avoir commencé la drogue au lycée en fumant des joints et ça à très vite laissé sa place à la drogue dure (héroïne, cocaïne, MDMA, kétamine…)
Cécile Bourgeon confie aussi qu’elle n’a jamais pu décrocher. Il a été dit aussi qu’en mai 2013, juste avant la mort de Fiona, il y avait eu une importante consommation d’héroïne.