Isabelle Chalençon explique la raison de son départ de "Télématin"
Depuis le 7 février 2019, Isabelle Chalençon n’est plus chez Télématin. La raison ? Un surmenage. La chroniqueuse de mode plaidera sa cause devant un tribunal le 22 novembre 2019.
Lors d’un entretien auprès du magazine Gala, l’experte en mode du programme matinale de France 2, avait pointé du doigt les conditions de travail au sein de la rédaction. Raison pour laquelle, la journaliste a pris la décision de se confronter en justice avec les dirigeant de France Télévisions.
Isabelle Chalençon n’a qu’une chose en tête : arriver un jour au bout de son calvaire. La journaliste qui était absente de Télématin depuis le 7 février 2019 en raison d’un surmenage.
Huit mois plus tard, l’experte en mode du programme matinale de France 2 veut pointer du doigt les conditions de travail au sein de la rédaction de la chaîne où elle avait œuvre pendant plus deux décennies.
UNE HISTOIRE QUI A DURÉ PLUS DE DEUX ANS
Le problème a débuté en juin 2015, quand elle est tombée malade.
“J’ai été arrêtée huit jours au bout de vingt ans. Et là, je me rends compte que j’ai été payée 38,60 euros. J’ai été considérée comme une pigiste. Là, ça a fait tilt”
confie-t-elle auprès des journalistes de Gala. Indignée, elle a fini par décider de se confronter à la chaîne publique.
En 2017, à force d’avoir enchaîné les CDD, il lui était finalement accordé un CDI. Toutefois, là aussi, la journaliste avait eu une très mauvaise surprise :
“Si je refusais la proposition de CDI avec l'amputation de salaire de 40%, c’était considéré comme un abandon de poste”,
avait-elle confié.
Elle essaye alors de faire profil bas, mais dans les faits, elle n’aura jamais eu l’occasion de signer ledit contrat.
“Aux ressources humaines, on m’a dit : ‘je ne peux pas vous faire signer le contrat parce que la direction ne l’a jamais signé’”.
Alors que la chroniqueuse était censée retrouver son post au mois de septembre, le service qui s’occupe des ressources humaines ne lui avait donné aucun signe de vie. Ses supérieurs n’ont jamais cherché à lui demander de ses nouvelles.
UNE SITUATION QUI S’EST DÉGRADÉE PROGRESSIVEMENT
Attristée par ce qu’on pouvait lire sur elle dans la presse, Isabelle Chalençon a tenu à apporter quelques précision. “Télématin, c’était une famille. On travaillait par passion, on ne comptait pas nos heures.
On nous a traités d’enfants gâtés du PAF, c’est faux”, disait-elle aux journalistes de Gala. Cette mère de famille s’est dévouée pour son travail qui était jusque-là une passion.
À la suite des départs qui se sont succédé au sein de l’émission de France 2, deux options se sont présentés aux chroniqueurs de Télématin : assumer le rôle des réalisateurs en plus de leur propre travail, ou envoyer un réalisateur en tournage poser les questions à leur place. Isabelle Chalençon a choisi la première solution. Un travail de Romain qui a eu de lourdes conséquences :
“J’ai tenu dix à douze heures par jour pendant des mois et puis j’ai explosé en vol”,
raconte la chroniqueuse qui affirme avoir été “poussée à bout”.
ELLE N’A JAMAIS PU RENCONTRER DELPHINE ERNOTTE
Isabelle Chalençon a voulu rencontrer Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions; afin de discuter de ses pénibles conditions de travail.
“J’ai rencontré son bras droit, je lui ai fait comprendre que je voulais lui parler. Delphine Ernotte ne m’a jamais répondu. J’ai fini par la croiser, je suis allée la voir en lui disant : ‘'ça fait deux ans que j’attends un rendez-vous'’.
Mais je n’ai jamais été reçue. Elle m’a dit :
‘'on va y remédier’. Et ça fait un an…”
dit-elle en se sentant ignorée par sa hiérarchie. Tout cela alors qu’elle travaille dans la même boite durant plus de vingt ans.
À l’automne 2019, Isabelle Chalençon souhaite passer à autre chose. Mais elle est sûre d’une chose, c’est qu’elle n’officiera plus au sein de la rédaction de Télématin.
“Je suis quand même aux Prud’hommes depuis 2015”
ajoute-t-elle avant d’ajouter :
“En février dernier, la présidente des Prud’hommes a demandé à ce qu’il y ait une entente (entre elle et France télévisions, ndlr), qu’on signe un départ à l’amiable. Je n’attends pas des millions, je ne fais pas ça pour l’argent”.
La chroniqueuse mode de 56 ans, se rendra devant un tribunal le 22 novembre 2019, afin de plaider sa cause.
“Je veux juste qu’on me rende justice et je veux partir la tête haute”,
avait-elle conclu.
En parlant de Télématin, une chroniqueuse avait, elle aussi, quitté l’émission à la fin du mois d’août 2019. Marie-Dominique Perrin a jugé qu’il était temps de passer à autre chose.