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“Laisserez-vous mourir l'hôpital public ?” : 14 urgentistes s'expriment dans une tribune

Dimanche 10 octobre 2019, 14 urgentistes se sont exprimés dans une tribune parue dans le Journal Du Dimanche. Ils ont fait appel aux Français de regarder de près les conditions dans lesquelles se trouve l’hôpital public et de prendre les mesures nécessaires.

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Quelques jours avant le “plan d'urgence pour l'hôpital public”, des urgentistes ont levé le voile sur la situation déplorable où se trouve l’hôpital public. À la fin de l’annonce qu’ils ont faite dans le JDD le 10 octobre 2019, Patrick Pelloux et ses collègues ont fait part de leurs requêtes.

LES QUESTIONS DES MÉDECINS

Après avoir évoqué les conditions de l’hôpital public dans les 80 et 90, où plus de médecins équivaut à plus de patients, les 14 médecins ont dénoncé “l’hôpital entreprise” et l’arrivée de la “facturation à l’acte” (T2A) qui a transformé l’hôpital en une “industrie gérée par des gestionnaires”.

“notre mission de service public est de tout faire tout le temps, mais le gouvernement ne nous en donne pas les moyens”,

serait le résumé de leur situation.

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Ce qui les a amenés à poser quelques questions :

“Est-ce que l'épuisement du système n'a pas été programmé ? Est-ce que tout n'a pas été fait pour que s'effondre l'hôpital public au profit de l'économie ? Le but n'est-il pas de détruire la sécurité sociale et le service public hospitalier ?”

DES CONDITIONS DE TRAVAIL TROP DIFFICILES

En effet, l’hôpital public se trouve dans une situation bien déplorable. En plus du manque de matériels pour le soin des patients, le personnel est aussi en sous-effectif en raison des “conditions de travail trop difficiles” et un salaire “très bas”.

“Il manque des médicaments, des brancards, des lits mais aussi les humains pour occuper les services, pour s'occuper des patients.”,

ont-ils expliqué.

Médecins en pleine opération. Photo : Pixabay

Médecins en pleine opération. Photo : Pixabay

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La conséquence de tout cela est une baisse de performance venant de l’hôpital en question et son incapacité à assumer pleinement sa fonction.

“Non seulement l'hôpital public est déficitaire, mais il deviendra inefficace puisque incapable de remplir sa mission de continuité des soins pour tous”,

avouent les auteurs de la tribune.

“Lundi 4 novembre à huit heures, 35 patients sont hospitalisés dans les couloirs d'un service d'urgences d'un hôpital parisien. Cela signifie que l'hôpital n'a pas pu absorber les 35 patients ayant nécessité une hospitalisation au cours du long week-end (...) il a manqué trente-cinq lits d'hospitalisation soit un effectif de deux infirmiers, deux médecins et deux aides-soignants”,

ont-ils décrit les faits.

À l'intérieur d'un véhicule d'urgence médicale. | Photo : Pixabay

À l'intérieur d'un véhicule d'urgence médicale. | Photo : Pixabay

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“Laisserez-vous mourir l'hôpital public ?”

En vue de la situation précaire de l’hôpital public, 14 médecins de l’Association des médecins urgentistes de France ont donc interpellé leurs concitoyens et le gouvernement à s’intéresser à leur cas.

“Mesdames et messieurs nos concitoyens, laisserez-vous mourir l’hôpital public sans avoir tenté quelque chose ?”,

ont-ils alors demandé.

LEURS ATTENTES

En attente de réponse, les urgentistes ont exprimé leurs requêtes afin d’améliorer leurs conditions de travail.

Un médecin portant un stéthoscope. | Photo : Pixabay

Un médecin portant un stéthoscope. | Photo : Pixabay

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À savoir :

“L’ouverture de lits, l’augmentation de l’ONDAM hospitalier, l’arrêt de la facturation à l’acte, l’augmentation des effectifs cibles, l’augmentation des salaires.”

Et c’est justement pour ces causes qu’ils se battront le jeudi 14 novembre 2019.

MANIFESTATION DE MÉDECINS

Le temps dira si le problème de l’hôpital public sera résolu après leur manifestation du 14 novembre. Mais sachez que ce n’est pas une première que les médecins s’expriment.

D’ailleurs, le mardi 2 juillet 2019, au cours d’une manifestation, des représentants de la santé se sont injecté 5 doses d’insuline afin d’être écoutés par le gouvernement.

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