Premier syndicat du primaire : "C’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai"
Suite aux discours du président de la République française dans la soirée du lundi 13 avril 2020, concernant la réouverture des écoles à partir du 11 mai 2020, le Premier Syndicat du primaire a fait part de son point de vue dans une interview à l'AFP.
Depuis que cette pandémie de coronavirus a fait plusieurs victimes dans le monde et notamment en France, le président de la République française a imposé des règles de confinement pour éviter toute propagation.
Cependant, le lundi 13 avril, il a fait une autre annonce qui a fait réagir le premier Syndicat des écoles primaires, Francette Popineau.
L'ALLOCUTION DU PRÉSIDENT
Depuis quelques semaines, les citoyens français sont contraints de rester chez eux à cause du Covid-19. Alors que la plupart des parents s'interrogent sur la date exacte à laquelle leurs enfants reprendront l'école, le lundi 13 avril 2020, le président de la République a annoncé le prolongement du confinement jusqu'au lundi 11 mai 2020.
Dans ce même discours, le chef de l'État a tenu à préciser qu'après ce prolongement d'un mois du confinement, ce sera "une nouvelle étape". Il a également annoncé la réouverture progressive des crèches, écoles, collèges et lycées à partir du 11 mai 2020.
“(...) Trop d’enfants dans les quartiers populaires et les campagnes sont privés d’école, sans avoir accès au numérique. Il faudra organiser différemment le temps et l’espace…”,
LA RÉACTION DU PREMIER SYNDICAT DU PRIMAIRE
Après ce quatrième discours télévisé du président de la République, dans lequel il a annoncé la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai 2020, la secrétaire générale du Snuipp-FSU et premier syndicat des écoles primaires, Francette Popineau, s'est exprimée sur le sujet lors de son entretien avec l'AFP.
Francette Popineau a également expliqué ses raisons de s'opposer à la réouverture des établissements, car selon le premier syndicat dans le primaire, "c'est un lieu de haute transmission, de haute contamination", et elle estime également qu'"c’est tout sauf sérieux de rouvrir les écoles le 11 mai". Elle a ensuite ajouté que :
“Il va y avoir une forte incompréhension de la part des enseignants, on a l’impression d’être sacrifié sur l’autel de l’économie.”
L’AVIS DE JEAN-MICHEL BLANQUER
Cette période de crise sanitaire a chamboulé la vie quotidienne de nombreuses personnes, en particulier des parents.
Les établissements scolaires sont fermés depuis quelques semaines et des questions se posent quant à la reprise des cours. Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a tenu à s'exprimer sur ce sujet.
Jean-Michel Blanquer, nouvellement nommé ministre français de l'Éducation nationale, arrive à l'Élysée, le 18 mai 2017 à Paris, France. | Photo : Getty Images