Jacqueline Sauvage : sa vie après la réhabilitation de François Hollande
L'histoire de Jacqueline Sauvage est poignante et elle a secoué la France entière lorsqu'elle avait été révélée. Jugée pour avoir tué son mari violent, Jacqueline Sauvage avait passé plusieurs années derrière les barreaux avant d'avoir été grâciée par François Hollande.
C'est le 29 décembre 2016 que la nouvelle était tombée : François Hollande alors président de la République, venait de faire de Jacqueline Sauvage une femme libre.
Son histoire a cependant pris fin ce mercredi 29 juillet 2020 puisqu'elle nous a quittés à son domicile de La Selle-sur-le-Bied dans le Loiret.
CONDAMNÉE PUIS GRACIÉE
C'est en 2012 que la vie de Jacqueline Sauvage a basculé. Son fils ne supportant plus la maltraitance quotidienne que lui infligeait son père s'est ôté la vie le 9 septembre 2012, un drame terrible qui a poussé sa mère à agir.
Le lendemain, elle s'est armé d'un fusil et a mis trois balles dans le dos de son mari, mettant fin à 47 ans de maltraitance, de terreur et d'angoisse quotidienne. Elle a cepenant été jugée pour ce qui reste un homicide et malgré des circonstances atténuantes, elle a été condamné à passer dix ans derrière les barreaux en 2014. Une condamnation qu'elle a combattu en faisant appel ce qui n'a malheureusement fait que retarder son incarcération d'un an.
Elle n'a cependant pas purgé sa peine dans son entièreté puisque le président François Hollande a décidé de la grâcier en raison de l'attention que le public portait à l'affaire mais aussi des circonstances qui avaient poussé la mère de famille à s'attaquer à son mari.
Cette décision n'avait cependant pas fait l'unanimité au sein de la sphère politique mais aussi au sein de la sphère juridique. Certains ont en effet contesté l'action du Président puisqu'il allait à l'encontre des décisions prises à deux reprises par les jurés.
L'une des grandes inquiétudes soulevées par cette grâce présidentielle a été que l'opinion publique ait pu avoir un impact sur les condamnations et pousser certains Présidents à prendre des décisions à des fins politiques. Si on peut en effet reconnaître ce point comme étant valide, dans cette affaire il s'agit simplement de prendre en compte les circonstances et de se montrer juste.
Les juges auraient très bien pu relâcher Jacqueline Sauvage avant que le président n'y soit obligé puisqu'il lui avait déjà accordé une grâce partielle quelques mois auparavant mais ils trouvaient que la mère de famille n'exprimait aucun remords pour son acte. L'opinion publique mettait l'accent sur sa condition de victime et cela leur posait aussi problème.
Heureusement, François Hollande avait mis fin à tout débat concernant cette affaire en lui accordant la grâce présidentielle complète ce qui avait permis à la mère de famille de rentrer auprès des siens.
Jacqueline Sauvage avait ainsi été hébergée par l'une de ses filles dans le Loiret et elle a peu à peu renconstruit sa vie, devenant un véritable symbole pour les femmes victimes de violences conjugales. Si son histoire avait été un véritable catalyseur et a même donné lieu à un film, l'engouement du public pour le sujet ne s'est pas évanoui avec le temps !
AmoMama.fr ne soutient ni ne promeut aucune forme de violence, d’automutilation ou de comportement abusif. Nous sensibilisons les gens sur ces problèmes afin d’aider les victimes potentielles à obtenir des conseils professionnels et d’éviter que quiconque ne soit blessé. AmoMama.fr s’élève contre tout ce qui a été mentionné ci-dessus et préconise une discussion saine sur les cas de violence, d’abus, d’inconduite sexuelle, de cruauté envers les animaux, d’abus, etc. qui bénéficient aux victimes. Nous encourageons également chacun à signaler le plus tôt possible tout incident criminel dont il est témoin.