Sophie, dont le père a été tué lors de l'attentats à Saint-Denis, est privée de commémorations
En raison du contexte sanitaire mais aussi sécuritaire, Sophie Dias, la fille de Manuel Dias, un homme tué lors de l'attentat de 2015, ne peut pas être présente aux commémorations. Cette décision a affecté la jeune femme.
Le 13 novembre 2015, un attentat avait eu lieu à Paris, Saint-Denis, et aux abords du Stade de France. Plus de 300 personnes étaient blessées, 131 personnes ont rendu l'âme et parmi eux se trouvaient le père de Sophie Dias.
Cinq ans après cette tragédie, une commémoration va avoir lieu, et ce tout en respectant les mesures de précaution, vu la situation sanitaire actuelle. De ce fait, la famille des victimes de cet attentat n'est pas conviée. Une décision prise par l’Etat qui a provoqué la colère de certains.
LE DÉCÈS DE MANUEL DIAS
Manuel Dias, âgé de 63 ans, chauffeur de bus, a perdu la vie durant l’explosion au Stade de France, le 13 novembre 2015. En dehors de son métier, Manuel était mari et un père de famille. Au moment de l’attentat, le défunt attendait ses clients, des supporters de l’équipe de France, sans penser qu’il allait y laisser sa vie.
Malheureusement, le sexagénaire est décédé. Une perte qui a laissé sa famille en deuil, en colère et traumatisée. Sa fille, Sophie Dias, a été très affectée par la mort de son père, elle qui aurait tant aimé que son père assiste à son mariage.
Et les années sont passées mais la famille ne s’est pas remise de ce drame. Tout a changé dans leur vie, sans compter que depuis l’attentat, Sophie et sa mère ne prennent plus les transports en commun.
UN RECUEILLEMENT EN COMITÉ RESTREINT
Depuis l’attentat, les commémorations perdurent encore. Le 13 novembre 2020 alors, un recueillement se déroule sur les lieux frappés par les attaques. Malgré le confinement, le Premier ministre Jean Castex, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et ainsi que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti vont se rendre sur ces lieux.
La cérémonie débutera au Stade de France et les cinq politiciens poursuivront iront dans le 11e arrondissement de Paris, au Petit carillon, au Petit Cambodge, à la Bonne bière, au Comptoir Voltaire et à la Belle équipe.
Les commémorations vont se terminer dans la salle de concerts, un autre endroit touché par l'attentat. Pour ce recueillement, les familles des victimes ne seront pas conviées. Le confinement oblige que le nombre des personnes soit restreint.
LA RÉACTION DE SOPHIE DIAS
Cette décision n’a pas plu à Sophie Dias, elle qui n’aimerait pas rater ne serait-ce qu’un seul jour de commémoration. La jeune femme ne compte pas en rester là. Dans les colonnes de Parisien, elle avait bien précisé :
“Il est impensable que je ne me rende pas, dans les jours qui viennent au Stade de France.”
Encore très marquée par l’attaque, cinq ans après, Sophie Dias semble très déterminée à se rendre au Stade pour rendre hommage à son père. Elle a ensuite souligné que les années passées n’ont pas suffi à oublier la douleur qu’ils ressentent.
“Pour le gouvernement, l'année qui s'est écoulée n'est qu'une année de plus. Pour nous, pour d'autres victimes, le combat reste le même. On a l'impression qu'on cherche à nous oublier”,
EN DEUIL DEPUIS 5 ANS
Outre la famille des Dias, la famille du défunt policier Ahmed Merabet est aussi en deuil depuis 5 ans déjà, suite à l’attentat contre Charlie Hebdo. Un procès a eu lieu le 14 septembre 2020 au Palais de Justice de Paris, et la famille va témoigner à la barre.