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Affaire Grégory : journée cruciale pour l'enquête

Pauline Nadege Eyebe
27 janv. 2021
21:00

L’affaire Grégory connaît de nouveaux rebondissements. L’affaire vieille de 36 ans pourrait être résolue. De nouvelles demandes d’expertise ont été acceptées par la cour d’appel de Lyon.

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En 1984, le corps d’un jeune garçon âgé de 4 ans et nommé Gregory Villemin avait été retrouvé dans la Vologne. 36 ans après les faits, la justice se penche de nouveau sur cette affaire de meurtre. La réouverture de ce dossier fait suite aux multiples demandes faites par les parents du jeune garçon.

RECHERCHE D’UN ADN DE PARENTÈLE

C’est une excellente nouvelle pour les parents de Grégory Villemin, qui avait été assassiné en octobre 1984. En effet, la cour d’appel a accédé à presque toutes les demandes des proches de l’enfant, notamment en ce qui concerne une recherche de parentèle.

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Le 16 décembre 2020, par l’intermédiaire de leurs conseils, Jean-Marie Villemin et Christine avaient sollicité que le parquet diligent de nouvelles expertises. Pour les parents de l’enfant, c’est un nouvel espoir de savoir enfin qui est celui qui a ôté leur enfant à leur affection.

Les expertises génétiques faites précédemment n’avaient malheureusement abouti à aucune piste, cependant les Villemin étaient bien décidés à ne pas baisser les bras.

À présent, ils reportent leurs espoirs sur une nouvelle technique qui permet de relier des personnes issues de la même famille. Pour cela, il suffit que l’empreinte génétique d’un membre de la parenté figure sur le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG).

Ce sont pas moins de 37 personnes qui seront soumis à un prélèvement d’ADN, ces derniers ayant été en contact avec l’enfant. Les différents profils ADN seront comparés aux traces d’ADN qui avait été prélevé sur les vêtements de l’enfant, des courriers anonymes ainsi que sur une seringue.

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La méthode sollicitée par les Villemin pour retrouver l’assassin de leur enfant, est utilisée en France depuis 2012. Elle a déjà permis de clôturer plusieurs affaires non classés à l'instar de l’affaire d’Elodie Kulik qui avait été assassinée en 2002. Elle a également fait ses preuves dans l’affaire du violeur de Sénart, qui a été arrêté, 20 ans après les faits.

LE PORTRAIT-ROBOT GÉNÉTIQUE

La recherche de l’ADN parentèle n’est pas la seule méthode scientifique qu’ont sollicitée les parents de Grégory Villemin. En effet, ils ont également fait part de leur vœu de pouvoir recourir au portrait-robot génétique.

Cette méthode a la particularité de déterminer à partir d’un échantillon d’ADN, la couleur des yeux, des cheveux d’un individu, bref, de donner les caractéristiques physiques d’une personne.

Cette méthode a de bonnes chances de réussite dans la mesure où les parties disposent déjà de quelques matériaux génétiques jusqu’ici non identifiés.

Pour Me Moser, un avocat du couple Villemin, ce sont de grandes avancées dans le processus de la découverte de la vérité. Certes, ils ne sont pas encore au bout du tunnel, cependant, une lumière commence à poindre à l’horizon.

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Toutefois, une pensée ne quitte pas le couple, ils sont convaincus que le meurtre de leur fils, était un crime collectif. Ce que tendrait à confirmer les rebondissements survenus dans l’affaire en 2017. En effet, grâce au logiciel Anacrim, Marcel Jacob, le grand-oncle de Grégory, Jacqueline Jacob, sa grand-tante et Murielle Bolle avaient été mis en examen.

Ces mises en examen avaient été rejetées à cause de certains points de procédure. Si les parents de Grégory sont optimistes quant aux suites de l’affaire, les Jacob, par contre, sont sceptiques. D’ailleurs l’un de leurs avocats, Me Frédéric Berna estimé que les nouvelles investigations ne sont pas pertinentes.

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Quoi qu’il en soit, les résultats des nouvelles expertises scientifiques obtenues par les parents de Grégory ne seront pas disponibles avant de nombreux mois.

LE PÈRE DE GRÉGORY TRAUMATISÉ

L’affaire du petit Grégory est de nouveau sous les feux des projecteurs. Avec la sortie du livre de son conseil, Jean-Marie Villemin raconte les années qu’il a fait en prison et les traumatismes qui en ont résulté.

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