La mère de Françoise Hardy a souffert d'une grave maladie : Françoise l'a aidée à partir
Françoise Hardy a été témoin de la souffrance éprouvée par sa mère durant son combat contre une grave maladie. Retour sur le témoignage bouleversant d’une femme qui a donné à sa mère le droit de mourir dans la dignité.
À la veille des débats au Parlement sur une proposition de loi sur une fin de vie libre et choisie, Françoise Hardy, réitère sur RTL sa prise de position quant à la possibilité de tout à chacun de pouvoir se donner la mort face à une condition de vie invivable. Elle est notamment revenue sur le cas de sa mère.
DES CONDITIONS INVIVABLES
Françoise Hardy a été confrontée très tôt à la notion de l’euthanasie, à ses 15 ans d’après ses souvenirs, grâce à des films qu’elle avait vus. Mais jamais elle n’aurait pensé, à l’époque, que sa mère devrait y avoir recours.
La chanteuse française Françoise Hardy sur le plateau de l'émission "Vivement Dimanche". | Photo : Getty Images
Malheureusement, Madeleine Hardy, sa maman, a eu la maladie de Charcot, une maladie incurable et insupportable à vivre.
À cause de cette maladie, Madeleine Hardy voyait ses muscles progressivement paralysés, et a également eu des problèmes avec la parole et la déglutition. Elle en a beaucoup souffert et a fini par demander à ce que tout cela s’arrête, tellement c’était invivable.
La chanteuse et comédienne Françoise Hardy est photographiée pour Paris Match.| Photo : Getty Images
“Le médecin de ma mère lui avait dit : 'Madame Hardy, le jour où vous le déciderez, vous me le dites et vous pourrez compter sur moi'. ",
se souvient Françoise Hardy.
LE SCÉNARIO IMAGINÉ POUR SA MÈRE
Finalement, grâce à un stratagème bien élaboré, Madeleine Hardy, aidée d’un médecin hospitalier, met fin à ses jours.
Françoise Hardy pendant Françoise Hardy signe des copies de son nouvel album "Tant de belles choses" chez Virgin Megastore à Paris, France. | Photo : Getty Images
Mais vu que c’était un acte illégal, il leur a fallu “élaborer une sorte de scénario pour que le médecin légiste ne se doute de rien et fasse le nécessaire". L’objectif était de rendre sa mort la plus naturelle possible.
Mais avant de passer à l’acte le médecin se serait assuré que Madeleine Hardy avait pleinement conscience de ce qu’elle demandait et que cette décision soit née de sa propre volonté, et à personne d’autre.
Françoise Hardy lors de la 20e édition des French Music Awards Les 20e Victoires de la Musique au Zénith de Paris, France. | Photo : Getty Images
"Je ne me posais absolument pas la question d’outrepasser la loi", a-t-elle déclaré. C’était la volonté de ma mère et c’était tellement compréhensible. (...) le médecin hospitalier lui a fait une interview sévère pour être sûr que ce soit sa volonté à elle",
Françoise Hardy à Paris, France le 02 mars 2005. | Photo : Getty Images
UNE PARTISANE DE L’EUTHANASIE
Françoise Hardy ne s’en cache pas. Pour elle, l’euthanasie est une manière tout à fait “compréhensible” si la situation la requiert. Elle a d’ailleurs avoué avoir déjà, elle-même, demandé de l’aide pour arrêter de souffrir.
Elle a notamment fait référence à son hospitalisation en 2015, moment où elle a dû s’adonner à des chimiothérapies et une immunothérapie.
Françoise Hardy quitte l'église Saint-Germain-des-Prés après une messe funèbre pour le chanteur et compositeur français Alain Bashung le 20 mars 2009 à Paris, France. | Photo : Getty Images
À cette époque, les chances de voir la chanteuse s’en sortir étaient très minces. Elle avait donc demandé à un médecin “de l’aider à partir” si jamais le traitement ne fonctionnerait pas.
“Il ne voulait pas qu'on le voie pleurer”
C’est en 2014 que son fils, Thomas, a appris que sa mère devait faire face à un cancer. Une nouvelle qui l’avait complètement bouleversé. À l’époque, il devait faire face à la maladie de sa mère et l’état de santé de son grand-père qui avait empiré.
La chanteuse et comédienne Françoise Hardy est photographiée pour Paris Match.| Photo : Getty Images