Marion Wagon : Des traces d'ADN de la fillette retrouvées sur un matelas de Michel Fourniret
Près de vingt-cinq ans après sa disparition, la famille de Marion Wagon pourra-t-elle enfin découvrir l’identité de son agresseur ? Des traces d’ADN de la petite sont actuellement comparées avec celles retrouvées sur un matelas de Michel Fourniret.
Les disparitions d’enfant sont toujours délicates. Surtout lorsqu’il n’y a aucune scène de crime sur laquelle enquêter.
De surcroît, ce genre d’enquête peut traîner en longueur. Comme ce fut le cas dans l’affaire Marion Wagon. Plus de deux décennies après les faits, l’affaire n’est toujours pas résolue. L’Obs a néanmoins fait savoir que les enquêteurs explorent désormais une nouvelle piste. Reposant notamment sur des analyses ADN.
UNE MOBILISATION SANS PRÉCÉDENT
Pour rappel, la disparition de Marion Wagon remonte au 14 novembre 1996. À l’époque, la petite était à peine âgée de 10 ans. Ayant quitté le domicile familial pour se rendre à l’école, cette dernière a subitement disparu. La fillette a été aperçue pour la dernière fois, devant l’école Sembel à Agen, vers midi passée.
Les autorités ont été alertées peu après, mais l’enquête s’est avérée fastidieuse. À l’époque, sa disparition avait pourtant suscité une mobilisation sans précédent.
L’avis de recherche avait même été imprimé en 10 millions d’exemplaires. D’ailleurs, certaines affiches sont encore là. Notamment, celle qui a été collée à proximité du lieu de travail d’une commerçante d'Agen. Cette dernière est même d’avis que la retirer reviendrait à oublier Marion.
Quant à la “cellule Marion”, ils se sont également beaucoup investis, mais leurs efforts ont été vains. Et ce, même si les équipes ont été remaniées à plusieurs reprises. D’ailleurs, le corps de la gamine n’a toujours pas été retrouvé.
DES ANALYSES ADN
Il va de soi que la famille est durement éprouvée. D’autant qu’un quart de siècle se sont écoulés sans qu’ils aient pu mettre un nom sur le meurtrier. Et oui, à ce stade, ils n'espèrent plus la retrouver en vie. Cela dit, découvrir l'identité du meurtrier leur permettront de faire le deuil.
Si l’affaire Marion semblait être au point mort, ils sont désormais sur la piste de Michel Fourniret. D’autant que ce dernier est un criminel notoire, impliqué dans de nombreux cas de disparition d’enfant, à commencer par celle d’Estelle Mouzin.
En septembre 2020, les enquêteurs relèvent des traces d’ADN sur le matelas de celui qui fut surnommé, l’ogre des Ardennes. Pour rappel, ce matelas avait été saisi en 2003, chez la sœur de ce tueur en série.
S’il s’est avéré judicieux de comparer les ADN de la petite avec ceux retrouvés sur ce fameux matelas. Le seul bémol, c’est qu’à l’époque, la police avait mal prélevé les empreintes ADN.
"À l’évidence, l’enquête a connu des incohérences. Disons-le, elles sont le résultat d’une certaine indolence, de fainéantise et d’incompétences",
déplore notamment Georges Catala, l’avocat des Wagon.
Il semblerait que la section de recherche travaille désormais sur l’ADN de la mère, le temps de récupérer celui de Marion.
UN DERNIER ATOUT DANS LA MANCHE
Dans le cadre de cette affaire, il n’est plus possible de compter sur les aveux du suspect puisqu’il est décédé en mai 2021. Néanmoins, tout espoir n’est pas perdu du côté de Monique Olivier, qui fut l’épouse et la complice de l’ogre des Ardennes.
Elle avait d’ailleurs avoué que son époux était coupable de l'enlèvement et du meurtre d’Estelle Mouzin, la fillette disparue en 2003. D’ailleurs les traces ADN de cette dernière ont été identifiées sur ce matelas.
Il y a donc de fortes chances qu’elle ait aussi des informations sur l’enlèvement de Marion Wagon.
"Notre seul espoir, désormais, repose sur son ex-épouse, Peut-être qu'elle voudra désormais libérer sa conscience",
dixit Annie Gourgue, en mai 2021.
Cette dernière n’est autre que la présidente de l'association La Mouette. Une organisation œuvrant pour la protection des enfants.
SES DERNIERS MOTS
Il n’y a pas à dire, la disparition de Marion Wagon a marqué les esprits. Dans les colonnes de l’Obs, l’ancien commissaire Roland Courdesses est d’ailleurs revenu sur les derniers mots de la petite, ou du moins en public. Découvrez-en tous les détails.
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