Une mère se rend à une séance d'orientation professionnelle, sans se douter qu'elle y retrouvera son fils qu'elle a abandonné 13 ans plus tôt

Christina était assise à un arrêt de bus après avoir été mise à la porte par son petit ami. Soudain, une voiture s’arrêta et une femme lui proposa son aide. N’ayant pas d’autre choix, Christina décida d’accepter et monta dans le véhicule. Elle était loin de se douter de ce qui arriva par la suite.

C’était une nuit froide à Toledo, Ohio, et Christina pleurait en silence à un arrêt de bus. Elle n’avait qu’un sac et quelques billets de cent dollars. Richard, son petit ami, venait de la mettre à la porte après son retour de l’hôpital.

Ils sortaient et vivaient ensemble depuis quelques années. Mais Richard ne voulait pas se marier et ne voulait pas d’enfants. Lorsque Christina découvrit qu’elle était enceinte, elle en était déjà à son troisième mois. Après l’avoir dit à son compagnon, celui-ci se mit à la traiter différemment. Cependant, elle gardait l’espoir qu’il se ferait à l’idée d’être père.

Quelques mois plus tard, elle commença à saigner de façon inattendue. Elle se rendit à l’hôpital pour s’assurer que son bébé allait bien. Mais, lorsqu’elle arriva chez elle, ce qu’elle vit la plongea dans un abîme sans fond. Richard était assis sur le canapé, et il y avait un sac de ses vêtements près de la porte.

Inquiète, elle lui demanda ce qui se passait. Là-dessus, Richard se leva et croisa les bras dans une pose intimidante. "Tu t’en vas. Je ne vais pas discuter de ça. Je n’élèverai pas ce bébé. Au revoir", lui jeta-t-il avant de tourner les talons. Christina était stupéfaite. Malgré le fait qu’elle n’avait nulle part où aller, elle décida de ne pas le supplier.

Richard ne l’aimait pas autant qu’elle le pensait. Elle prit son sac et sortit de la maison, non sans avoir vérifié son portefeuille, et l’application bancaire de son téléphone. Elle n’avait pas beaucoup d’argent, ce qui la poussa à bannir tout ce qui pouvait être cher. Même si elle ne savait où aller, elle se dirigea vers l’arrêt de bus.

Malheureusement, il se mit à neiger légèrement, et la température était glaciale. Heureusement, elle avait un énorme pull. Mais pour une raison inconnue, aucun bus ne s’arrêta. Ce constat la plongea dans un profond désarroi. Elle était de retour à la case départ.

Christina n’avait pas de famille. Elle avait grandi dans un orphelinat, et personne ne l’avait jamais adoptée. À 18 ans, ils l’ont mise à la porte. Pendant longtemps, elle était restée seule. Elle avait travaillé comme serveuse dans plusieurs endroits et avait vécu avec plusieurs colocataires dans un quartier sordide jusqu’à ce que Richard entre en scène. Il venait d’un milieu aisé, et ils s’étaient tout de suite plu.

Quand il eut découvert sa situation, il l’invita à emménager avec lui, et c’est ainsi que les choses avaient débuté entre eux. Quelques années plus tard, elle était de nouveau seule et sans espoir. Christina avait pensé à appeler un de ses anciens colocataires, mais son téléphone n’avait plus de batterie.

En constatant cela, elle manqua de jeter le téléphone. Soudain, une voiture s’arrêta devant elle. La femme sur le siège du conducteur baissa une vitre. Christina observa rapidement ses yeux aimables et son visage familier. Elle ne devait pas avoir plus de 35 ans, mais Christina ne pouvait pas dire si elle l’avait déjà vue auparavant.

La femme lui demanda si elle avait besoin d’un chauffeur, mais Christina lui répondit qu’elle attendait le bus. La femme lui dit alors qu’elle ne pensait pas qu’un bus arriverait de sitôt, notamment à cause du blizzard qui avait été annoncé un peu plus tôt. Elle réitéra alors son offre de conduire Christina quelque part.

D’un rire forcé, Christina lui expliqua qu’elle ne savait pas où poser sa valise et son téléphone n’ayant plus de batterie, elle ne pouvait contacter personne. La femme fronça les sourcils, et regarda intensément Christina puis, sans rien dire, elle conduisit la jeune femme chez elle.

Christina commença par décliner l’offre, mais la femme de la voiture insista, arguant qu’elle ne pouvait pas la laisser affronter les éléments, toute seule. Elle eut un sourire engageant et invita Christina à monter près d’elle.

Christina n’avait pas le choix. Cette femme était sa seule option. Elle décida alors d’accepter son offre. "Merci beaucoup. Personne d’autre n’aurait invité une étrangère à la maison comme ça", avait commenté Christina une fois montée en voiture.

"Pas d’inquiétude. Je m’appelle Camila, au fait. Ravie de vous rencontrer", avait dit la femme alors qu’elle conduisait vers sa maison. Riant maladroitement, Christina se présenta à son tour. Camila lui jeta un coup d’œil bizarre avant de reporter son attention sur la route.

Elles bavardèrent jusqu’à ce qu’elles se garent devant une jolie maison, pas très loin de l’arrêt de bus. Camila la fit entrer. Sa maison était chaleureuse, accueillante et sentait la cannelle.

Camila lui montra où elle pouvait dormir, et laissa Christina s’installer. Elle brancha son téléphone et se rendit ensuite dans la cuisine où Camila faisait du chocolat chaud tout en s’amusant avec son téléphone. Après avoir repéré Christina, elle lui offrit une tasse remplie de guimauves.

Tout en sirotant sa tasse, Christina remercia sa bienfaitrice. Camila sourit et lui demanda de s’asseoir. Elles commencèrent à parler, pendant que Camila essayait d’appeler quelqu’un. L’autre personne ne décrocha pas.

Camila s’excusa pour sa distraction, elle expliqua à sa nouvelle amie qu’elle essayait de joindre une personne depuis un moment, mais cette dernière demeurait injoignable. Christina la pria de continuer pendant qu’elle irait rallumer son téléphone.

Arrivée dans la chambre qu’elle occupait, elle mit son téléphone en route et s’aperçut qu’un numéro inconnu avait tenté de la joindre à plusieurs reprises. Elle se demandait qui cela pouvait bien être quand la sonnerie retentit. C’était le même.

Mettant de côté ses appréhensions, elle décrocha le téléphone. "Allo", dit-elle. La personne qui était de l’autre côté répondit, mais il y avait une sorte d’écho bizarre. "Allô ! Vous êtes là ?"

Christina fronça les sourcils, elle éloigna le téléphone de ses oreilles sans appuyer sur le haut-parleur. Puis elle entendit Camila qui sortait de la cuisine. Elle replaça le téléphone sur son oreille et dit, "Camila ?"

Il y eut un moment de silence. "Comment connais-tu mon nom ?"

Christina débrancha son téléphone et revint dans le salon, où Camila tenait son propre téléphone à l’oreille. "Allô ? Bonjour ?"

"Camila, c’est moi", dit Christina en montrant son téléphone. Camila leva les yeux vers elle, elle était assise sur le canapé du salon, sa bouche s’ouvrit. Christina était confuse, mais avant qu’elle puisse poser des questions, Camila se mit à pleurer et se précipita pour la serrer dans ses bras.

"C’est toi. Oh mon Dieu ! Je n’arrive pas à y croire !" s’exclama-t-elle en la berçant d’avant en arrière.

Christina la serra dans ses bras en retour, mais elle était toujours confuse. "Je ne comprends pas ce qui se passe ? Tu as fait exprès de me trouver à cet arrêt de bus ? Comment me connais-tu ?"

Camila s’était dégagée, son visage rayonnait de joie. Malgré les larmes qui coulaient sans discontinuer, elle sourit gentiment à Christina et dit :

"Oh, non. Ce soir, c’était une pure coïncidence. Toi et moi nous ne nous sommes jamais rencontrés. Mais nous aurions dû le faire il y a longtemps. Je ne connais ton numéro que parce que mon détective privé vient de le découvrir. Mais il ne m’a donné qu’un nom et un numéro."

Christina ne comprenait rien à cette histoire de détective privé. C’est alors que Camila lui révéla qu’elle était des sœurs. Christina était abasourdie. Camila lui expliqua que leurs parents n’avaient pas les moyens de la garder, alors, ils s’étaient séparés d’elle après sa naissance. Elle-même n’avait appris l’histoire de sa famille que quelques mois auparavant, quand sa grand-mère avait brisé le silence.

Christina n’arrivait pas à y croire. Elle jeta : "C’est impossible". Mais à travers ses larmes, Camila qui était enchantée par cette coïncidence répondit : "En fait, ce qui est impossible, c’est que toi et moi nous rencontrions par une telle coïncidence. Je suis en train de m’en émerveiller. Je trouvais étrange que tu aies le même nom que le détective privé m’avait donné, mais je ne pensais pas que ce serait toi ! C’est le destin !"

"Je n’arrive pas à y croire. Je n’ai jamais eu de famille", marmonna Christina en se couvrant la bouche d’étonnement.

"Je suis désolée pour ça. Je pense que nos parents pensaient que tu serais adoptée par une grande famille. Du moins, c’est ce que j’aime à penser. Ils sont morts il y a deux ans. Je pense que ma grand-mère a vu à quel point je me sentais seule et a décidé de me parler de toi", avait expliqué Camila, ramenant Christina sur le canapé pour qu’elles puissent discuter.

Elles avaient ensuite parlé pendant des heures, et finalement, Christina commença à y croire. Camila lui dit alors qu’elle pouvait rester avec elle aussi longtemps qu’elle le voulait. Mais il était temps de dire la vérité et de révéler pourquoi elle était seule. Elle avait donc tout dit à sa grande sœur au sujet de Richard et de sa grossesse.

Camila s’était écriée : "Oh mon dieu ! Comment ai-je pu ne pas remarquer que tu étais enceinte ?".

"Eh bien, c’est un gros pull. Mais quand même, je suis assez maigre. Je pensais que je serais plus grosse maintenant", avait répondu Christina avec désinvolture.

"Non, ne t’inquiète pas. Tu n’en es qu’au cinquième mois. Ce n’est pas grave. Tu seras probablement énorme bien assez tôt."

"De toute façon, je ne peux pas emménager ici et perturber ta vie avec un nouveau-né. Je dois juste prendre mes repères et élaborer un plan", poursuit Christina en réfléchissant profondément.

"Non ! Tu restes avec moi. C’est mon neveu, ou ma nièce ! Je ne vais pas rater ça ! Ça m’a déjà manqué d’avoir une sœur pendant la majeure partie de ma vie. Je suis là pour toi !" avait insisté Camila.

Christina s’installa donc définitivement chez sa sœur, et quatre mois plus tard, elle entra en travail. Elles arrivèrent à l’hôpital ensemble, mais Camila partit quelques heures en promettant de revenir bientôt. Elle était effectivement de retour juste à temps pour la naissance. Elles regardèrent toutes deux le nouveau-né, Tania, avec émerveillement.

"Je dois te dire quelque chose", dit Camila d’un air penaud lorsque les infirmières eurent emmené le bébé. Christina demanda ce qui n’allait pas, et sa grande sœur lui révéla : "Je suis allée chercher Richard. Il est dehors. Je l’ai convaincu de venir, et si tu es d’accord, nous allons faire un test ADN."

"Quoi ?" dit Christina, surprise. "Qu’est-ce que tu veux dire par test ADN ?"

"Eh bien, je suis allée l’engueuler et le traîner ici pour assister à la naissance de son bébé. Puis il a lâché que ça ne pouvait pas être son bébé parce qu’il avait subi une vasectomie bien avant de te rencontrer. Tu le savais ?" s’est demandé Camila en se tordant les mains.

"Je ne le savais pas. Oh mon Dieu, il pense que je l’ai trompé. Mais je le jure. Je n’ai pas été avec un autre homme depuis des années."

"Je lui ai dit que les vasectomies pouvaient parfois échouer, et après quelques insultes de ma part, il a décidé de venir. Accepterais-tu de faire un test ADN ?" Camila a demandé. "Il faudrait que tu en fasses un pour demander une pension alimentaire de toute façon."

"Oui. Je veux dire… waouh ! Oui. Faisons-le."

Quelques jours plus tard, les tests confirmèrent que Tania était bel et bien l’enfant de Richard. Il s’excusa et voulut se remettre en couple avec Christina. Mais il avait été si cruel avec elle pendant qu’elle était vulnérable qu’elle ne voulait plus rien de lui, sauf une relation de co-parentalité. Christina est restée avec Camila, et elle a été la meilleure tante qui soit.

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

• Aucune chirurgie n’est infaillible, y compris les vasectomies. Renseignez-vous sur cette procédure et consultez un médecin avant de vous y soumettre pour en connaître les avantages, les inconvénients et les risques éventuels.
• Certaines coïncidences ont une raison d’être. Camila est allée chercher Christina, sans savoir qu’elle était sa sœur. Cette coïncidence était si importante qu’ils ont fini par croire que c’était le destin.

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Ce récit est inspiré de l’histoire de notre lecteur et rédigé par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec des noms ou des lieux réels est purement fortuite. Toutes les images sont utilisées à des fins d’illustration uniquement. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu’un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-la à info@amomama.com.

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