Anny Duperey a perdu ses parents à l'âge de 8 ans et a abandonné sa scolarité - Elle a aidé sa fille à surmonter sa phobie de l'école

La mort tragique de ses parents a totalement bouleversé la vie d’Anny Duperey. Elle a vécu “un deuil impossible” qu’elle a réussi à surmonter à sa manière grâce à sa tante.

Anny Duperey éblouit tant par sa beauté que par ses talents d’actrice. Ses verbes subjuguent et son caractère explosif en charme plus d’un. On a presque du mal à se rappeler en la voyant que cette femme si pleine de vie a eu une enfance difficile. Des blessures d'enfance toujours présentes, malgré les années.

En effet, à l'âge de 8 ans, elle a tragiquement perdu ses parents, après quoi elle a été élevée par sa tante. Cette dernière a aidé Anna à surmonter les brimades à l'école et l'a emmenée dans une école d'art. Elle a tout fait pour qu'elle vive heureuse et puisse s'épanouir.

Bien des années plus tard, la fille d'Anny, Sarah, a été confrontée à des problèmes similaires. Elle a rencontré certaines difficultés à l'école à cause de son apparence et de sa voix. Anna a pu transmettre son expérience à sa fille et l'a aidée à supporter le harcèlement scolaire.

UN DEUIL IMPOSSIBLE

Le 6 novembre 1955, les larmes avaient remplacé les éclats de rire. Ce jour-là, la gorge nouée, Anny découvrit les corps de ses parents, morts asphyxiés dans leur salle de bain suite à un chauffe-eau au gaz défectueux. Une scène terrible dont elle ressortira traumatisée.

Durant des nuits entières, lorsqu’elle se retrouvait dans sa chambre, Anny pleurait. En essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas que sa tante ne l’entende.

En effet, à la suite de la disparition de ses parents, elle fut recueillie par sa grand-mère paternelle et sa tante, tandis que sa sœur cadette Patricia, âgée de cinq mois, fut élevée par ses grands-parents maternels.

Les mois passèrent mais le traumatisme qu'a été la mort de ses parents persiste. Devenue dépressive, elle avait même fait une espèce de simili tentative de suicide en “se foutant sous une bagnole”.

Heureusement pour elle, même dans son malheur, l’actrice s’est toujours fait bien accompagner. Sa tante lui a apporté le soutien dont elle avait besoin.

"J'ai eu beaucoup de chance, j'ai été élevée par une femme admirable",

déclare-t-elle.

“La sœur de mon père était un esprit libre, je lui dois tout. Elle rêvait d’être professeur, mais a été serveuse dans un bistrot à 11 ans. Fille sacrifiée de deux frères, elle a tout reporté sur moi, j’étais sa revanche”, précise Anny.

Apparemment, cette fameuse tante était à l'affût de ses goûts, de ses dons. Malgré le fait qu’elle était “inintégrable" à l'école, cette dernière la soutenait dans tout ce qu’elle entreprenait et faisait en sorte de mettre à sa disposition le nécessaire dont elle avait besoin. Elle a tout fait pour qu'elle vive heureuse et puisse s'épanouir.

“Comme j’avais des dons pour le français, le dessin et la peinture, elle m’a inscrite aux arts, à la danse. J’ai quitté l’école à 14 ans et demi avec un niveau BEPC, je suis entrée aux Beaux-Arts, j’ai été deuxième au concours, j’en suis encore fière. À l’époque, c’était possible de prendre des chemins de traverse”, se souvient-elle.

UN VÉRITABLE SOUTIEN POUR SA FILLE

À son tour, Anny Duperey a, elle aussi, tenu à être présente pour une personne qui lui était très chère : sa fille. Si la célèbre actrice était devenue “inintégrable" à l'école après la mort de ses parents, sa fille quant à elle, était victime d’une véritable phobie scolaire. Un “malheur scolaire” si on reprend ses mots.

“Elle s'est mise à vomir devant la grille du collège et à s'évanouir en classe”,

se rappelle sa mère.

La situation était telle qu’à un moment donné Sarah Giraudeau voulait tout arrêter. Alors qu’elle avait 16 ans, Sarah avait notamment fait part à sa mère de sa volonté de quitter l'école. Heureusement, cette dernière s’y était opposée, lui conseillant au moins d'avoir son bac pour éviter tout regret.

Néanmoins, face à cette phobie scolaire de sa fille, Anny a pris la décision de la changer d'école et en a une hors contrat, dans des appartements.

C’est notamment grâce à cela que la jeune fille a pu rencontrer sur sa route un professeur de philosophie qui a grandement contribué à vaincre sa phobie scolaire. Anny Duperey était aux anges.

Sa petite Sarah qui était “une enfant angoissée, qui cachait sa tristesse et qui avait ce besoin d'essayer de trouver sa place, d'être heureuse” avait réussi à surpasser un problème qui lui semblait insurmontable.

“La phobie scolaire, ça se soigne, avec des manières d'enseigner un peu différentes",

a affirmé la comédienne.

À part ce “malheur scolaire”, Sarah Giraudeau a également subi de nombreuses moqueries durant son enfance, notamment à cause de sa voix. Cette fois-ci, même les adultes s’y étaient mis. Elle se souvient particulièrement d’un boucher qui imitait sa voix quand elle rentrait chez lui. Elle en avait horreur, mais à cette époque, elle ne savait pas exactement quoi faire.

Heureusement pour elle, grâce au soutien indéfectible de sa mère et les échanges avec ce fameux prof de philo, tout cela fait désormais partie du passé.

“ÇA VA QUOI”

En parlant justement du passé, celui d’Anny Duperey n’a pas été uniquement parsemé de tragédies et d’épreuves. Elle a aussi eu un passé où elle a été heureuse et se sentait pleinement aimée, même si elle est désormais une célibataire endurcie, qui ne ressent pas forcément l’envie de retrouver l'amour.

En effet, invitée dans l'émission Chez Jordan de Télé Loisirs en mars dernier, la comédienne s'était confiée sur sa vie amoureuse.

"J'ai été bien servie, relativise-t-elle. J'ai eu, avec Bernard, l'homme de ma vie, avec Cris, l'amour de ma vie. J'ai des enfants magnifiques et des petits-enfants. J'ai toujours été contente de ce que j'avais.”

Et d’ajouter :

"Je pense que ça fait un temps, j'ai eu deux couples magnifiques et puis ça va quoi. Je crois que je suis bien avec des amis, avec la famille, avec des frères. Je suis passée de l'amoureux au frère. Les frères, c'est vraiment chouette. (...) Vive les amis !"

Elle a notamment déclaré avoir beaucoup souffert d’être seule, mais depuis, elle s’y est très bien habituée, et n’en souffre plus. “Je n’attends vraiment plus rien”, dit-elle

Si Anny Duperey ne semble plus s'intéresser à la recherche de l'âme sœur, elle continue de cultiver le bonheur auprès de ceux qui lui sont chers.

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