"Priez pour le bébé" : La police fait une descente dans une "mauvaise maison" où se trouve un garçon de 17 mois ayant des besoins spéciaux

Les forces de l'ordre d'Elyria, dans l'Ohio, ont utilisé des grenades assourdissantes lors d'une descente de police dans un domicile où se trouvait un enfant en bas âge ayant des besoins spéciaux et placé sous assistance respiratoire. La famille de l'enfant a affirmé que la police n'avait pas ciblé la bonne résidence, ce qui a eu pour conséquence de blesser leur enfant et de l'hospitaliser par la suite.

L'après-midi du 10 janvier 2024, une journée de routine pour une famille d'Elyria, dans l'Ohio, s'est transformée en une épreuve pénible lorsque leur résidence est devenue le théâtre inattendu d'une descente de police. L'incident a impliqué un petit garçon de 17 mois ayant des besoins spéciaux, nommé Waylon, dont la famille a depuis lancé une campagne GoFundMe pour faire face aux conséquences de cet événement traumatisant.

Selon le récit détaillé de la famille sur la plateforme de collecte de fonds, l'incident s'est déroulé précisément à 14 h 12. La famille affirme que ce qui avait commencé comme un après-midi calme s'est brusquement transformé lorsque les forces de l'ordre ont frappé avec force à leur porte, faisant irruption à l'intérieur et brisant les vitres.

Dans le chaos, la famille affirme que plusieurs armes ont été pointées sur eux et que la fumée aurait mis en danger Waylon, qui dépend d'un respirateur. Ils affirment avoir crié au sujet de l'état vulnérable de Waylon. Cependant, ils ont été sortis de force de la maison et menottés.

De nombreuses personnes ont exprimé leur solidarité avec le bébé Waylon, comprenant les difficultés rencontrées par le petit garçon et sa famille.

D'après leur récit, Waylon a subi des brûlures aux yeux, à la poitrine, au bras et au cou lors de la descente de police. "Ils ont provoqué chez mon bébé des difficultés à respirer. Ils ont provoqué le fait que mon bébé doive passer toute la journée sans manger. Ils ont fait subir à mon bébé d'horribles souffrances. Imaginez un bébé sans défense, allongé dans un air rempli de produits chimiques qui lui brûlent les yeux, le corps, les poumons [et] le cœur pendant près d'une demi-heure", a déclaré Courtney Price, la mère de Waylon.

La famille a fait part de son choc et de sa frustration, déclarant que ses appels à la police pour qu'elle reconnaisse son erreur ont été accueillis par des excuses tardives, les forces de l'ordre admettant qu'elles avaient ciblé la "mauvaise maison".

La famille affirme qu'une recherche rapide sur Google aurait révélé la bonne adresse, car la personne prétendument recherchée par la police avait mis à jour son adresse dans les dossiers du tribunal trois semaines auparavant.

Aussi, elle affirme avoir informé la police à plusieurs reprises que l'individu recherché ne résidait plus à son adresse. Dans la foulée, la famille a dû faire face à des factures médicales et s'est tournée vers les internautes pour obtenir du soutien. La page de collecte de fonds en ligne a recueilli 41 663 $ sur les 50 000 $ demandés le 18 janvier 2024.

Contredisant ce récit, le département de police d'Elyria a publié un communiqué de presse le 13 janvier 2024. Selon ce communiqué, les inspecteurs avaient obtenu un mandat de perquisition autorisé par le tribunal pour la résidence du 331 Parmely Ave, Elyria, Ohio, dans le cadre d'une enquête criminelle en cours. Le communiqué reconnaît l'utilisation de "grenades assourdissantes" au cours de l'opération tactique, mais souligne que ces armes ne contiennent pas de substances chimiques.

Selon la version des faits de la police, après avoir pénétré dans la résidence, les policiers ont trouvé une femme adulte et un enfant de 17 mois. La mère de l'enfant aurait informé les agents de l'état de santé de l'enfant et aurait exprimé son intention de l'emmener à l'hôpital.

Contrairement aux affirmations de la famille qui parle de brûlures et de détresse respiratoire, la police soutient que l'enfant n'a subi aucune blessure apparente et visible. Elle a appelé une ambulance pour fournir des soins médicaux, contestant toute allégation de négligence et d'exposition à des produits chimiques. La déclaration de la police se termine par l'affirmation que les déclarations concernant les dommages subis par l'enfant sont fausses.

En réponse à ces accusations extrêmes et profondément préoccupantes contre la police d'Elyria, le maire Brubaker a annoncé le 16 janvier 2024 qu'un examen approfondi de l'incident était en cours.

Le maire a ordonné la diffusion des vidéos des caméras de plusieurs agents, la première série d'images devant être rendue publique d'ici la fin de la journée. Il a exprimé sa gratitude pour la technologie qui a permis de saisir les événements en temps réel et a assuré les habitants de l'engagement de la ville en faveur de la transparence.

Le 17 janvier, le maire Brubaker a fait le point sur les images vidéo de l'avenue Parmely et sur l'enquête en cours. Reconnaissant la gravité des accusations, le maire a indiqué que le processus de vérification des séquences filmées par les caméras était terminé.

Des images vidéo et audio claires de l'exécution du mandat de perquisition, à l'intérieur et à l'extérieur de la maison, ont été rendues publiques, ainsi que des déclarations et des rapports de personnes présentes sur les lieux.

Le maire Brubaker a souligné que si les images illustraient les événements survenus lors de l'exécution du mandat de perquisition, elles ne répondaient pas aux questions relatives à l'émission du mandat. En réponse, une enquête externe a été demandée et le bureau du shérif du comté de Lorain a entamé une enquête sur la procédure d'obtention du mandat et sur l'incident lui-même.

Depuis que cette nouvelle inquiétante a été rendue publique, de nombreuses personnes se sont exprimées sur le sujet et ont fait part de leur solidarité avec le bébé Waylon, comprenant les difficultés rencontrées par le petit garçon et sa famille. Un internaute a qualifié les actes de la police d'"inexcusables", tandis qu'un autre a demandé aux autres de "prier pour le bébé". Une troisième personne a exprimé sa sympathie en déclarant : "Prières pour le bébé qui souffre", tandis qu'un autre internaute a fait part de son soutien à l'enfant.

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