Mon client en thérapie est furieux que sa femme ne le laisse pas s'occuper de leur fils et j'ai été choquée quand j'ai découvert pourquoi — Histoire du jour

En tant que psychologue, Kate navigue souvent dans les eaux tumultueuses des relations troublées. Mais lorsque le cas de Colin prend une tournure inattendue, Kate se retrouve à enfreindre le protocole et à s'aventurer en terrain inconnu. Quels secrets se cachent derrière la famille brisée de Colin, et Kate peut-elle découvrir la vérité ?

J'attendais un nouveau client, ressentant une curiosité et un empressement familiers. L'homme avait mentionné au téléphone qu'il avait quelques problèmes avec sa femme. En tant que psychologue, c'était quelque chose que je rencontrais souvent, cela n'avait donc rien d'inhabituel.

J'ai jeté un coup d'œil à mon bureau, pour m'assurer que tout était en place. La porte s'est ouverte et j'ai vu Colin, mon nouveau client. Il était grand et avait l'air un peu nerveux.

"Puis-je ?", a demandé Colin, se tenant de façon hésitante devant la porte.

"Oui, bien sûr, entrez", ai-je dit avec un sourire rassurant.

Colin est entré lentement, jetant un coup d'œil autour de lui avant de s'installer sur le canapé en face de moi. Il avait l'air nerveux, ses mains s'agitant sur ses genoux.

"Alors, qu'est-ce qui vous amène ici ?", ai-je demandé, en espérant le mettre à l'aise.

"J'ai déjà dit que j'avais des problèmes avec ma femme", a-t-il répondu d'un ton froid et défensif.

Je pouvais deviner que la séance serait difficile. "Je sais, mais pourquoi ne pas m'en dire plus ?"

Colin soupira en détournant le regard. "Elle ne veut pas me laisser m'occuper de notre fils. Elle insiste sur le fait qu'il soit à elle seule."

"Et qu'est-ce que vous ressentez ?", ai-je demandé, en observant attentivement sa réaction.

"Ça fait mal. C'est mon fils aussi", a dit Colin, la voix brisée par l'émotion.

Je savais que la blessure masquait souvent des sentiments plus profonds, comme la colère. "Est-ce que ça vous met en colère de ne pas pouvoir passer du temps avec votre fils ?".

"Non, j'ai dit que ça fait mal", a-t-il craqué, sa frustration étant évidente.

Travailler avec des hommes signifie souvent naviguer dans leur réticence à admettre leurs sentiments. "Avez-vous essayé de lui en parler ?"

"Oui, mais elle m'ignore. Elle dit qu'elle regrette de m'avoir épousé", a-t-il dit, sa voix tombant à un murmure.

"Pourquoi pensez-vous qu'elle dit ça ?", ai-je demandé, essayant de comprendre l'origine de leurs problèmes.

"Je n'en sais rien. Elle n'arrête pas de dire que notre fils n'est qu'à elle et qu'elle n'aura jamais d'autres enfants avec moi. Nous venons d'avoir un bébé. Cela aurait dû nous rapprocher", dit Colin, la voix remplie de confusion et de douleur.

"Oh, vous avez donc un nouveau-né ?", ai-je demandé, comprenant mieux leur situation.

"Oui, il a juste un mois", a répondu Colin, une pointe de fierté dans la voix.

"Je vois. Certaines femmes ont des difficultés après l'accouchement et tombent dans une phase dépressive. Est-ce que ça pourrait être cela ?", ai-je suggéré, en essayant d'explorer toutes les possibilités.

"Non, elle va bien. Elle s'occupe bien de notre fils", a-t-il dit en secouant la tête.

"Et que vouliez-vous dire quand vous avez dit que votre femme ne voulait pas d'autres enfants avec vous ?", ai-je demandé, sentant qu'il y avait un problème plus profond.

"Elle dit que c'est parce que je suis un mauvais père. Mais elle ne me donne même pas la chance d'en être un", dit Colin, sa frustration étant évidente.

Le comportement de sa femme était étrange. Habituellement, la dépression post-partum pousse la femme à se retirer de tout le monde, y compris de l'enfant. "Je comprends ce que vous ressentez. Pouvez-vous vous rappeler des événements qui ont conduit à cette période de votre relation ?"

"Pas vraiment. Tout allait bien. Mais elle a un ami, Toby. Ils passent beaucoup de temps ensemble, et à un moment donné, j'ai même commencé à douter que l'enfant soit le mien", avoua-t-il, la voix emplie d'insécurité.

"Êtes-vous contre leur communication ?", ai-je demandé, en essayant de connaître ses sentiments.

"Bien sûr, qui voudrait que sa femme passe du temps avec un autre homme ?", a-t-il dit, sa colère remontant à la surface.

"De nos jours, les amitiés entre hommes et femmes sont assez courantes, et s'il n'y a pas de soupçon de trahison, je ne pense pas que cela vaille la peine de stresser", ai-je dit, espérant le calmer.

"Alors, vous pensez qu'elle me trompe aussi ?", a-t-il demandé, les yeux plissés.

"Ce n'est pas du tout ce que je voulais dire", ai-je clarifié, essayant de ramener la conversation sur ses sentiments.

"Je ne sais pas, ça ressemble à de la tromperie pour moi", a-t-il marmonné, plus pour lui-même que pour moi.

"Ce n'est pas parce qu'ils communiquent qu'elle trompe", ai-je répété, mais Colin semblait ignorer mes paroles, déformant tout pour que cela corresponde à son récit. Les gens font souvent ça, vivre dans les illusions plutôt que d'affronter la vérité. Cependant, je n'arrivais pas à comprendre quelle vérité Colin justifiait.

J'ai jeté un coup d'œil à l'horloge au-dessus du canapé et j'ai réalisé que notre séance touchait à sa fin. "Colin, je crains que nous ne devions nous arrêtez là", ai-je dit gentiment.

"Mais je n'ai pas tout abordé. Je pensais qu'une seule séance suffirait", a déclaré Colin, sa frustration étant évidente.

"Beaucoup pensent cela, mais c'est rarement vrai. Dois-je vous réserver une autre séance ?", lui ai-je proposé, sachant qu'il avait besoin de plus de temps.

"Oui, s'il vous plaît", a-t-il accepté, un peu d'espoir dans les yeux.

Nous avons programmé notre prochain rendez-vous pour la semaine suivante, et j'ai vu Colin sortir de mon bureau. "Prenez soin de vous", lui ai-je dit alors qu'il partait. Colin s'est contenté de me faire un signe d'au revoir, l'esprit visiblement ailleurs.

Je suis retournée à mon bureau et j'ai poussé un gros soupir. Certains clients drainaient toute mon énergie, mais j'aimais mon travail, et cela en faisait partie. Je me suis donc rassise sur ma chaise et je me suis préparée pour le prochain client, prête à l'aider à surmonter ses propres difficultés.

Une semaine plus tard, Colin devait me revoir. Toute la semaine, son cas m'avait trotté dans la tête. J'avais le sentiment tenace qu'il ne me disait pas tout.

"Entrez", ai-je appelé lorsque Colin a frappé à ma porte. Il est entré dans le bureau en avançant lentement. Il s'est assis sur le canapé, évitant le contact visuel.

"Alors, comment ça va ?", ai-je demandé, en essayant de connaître son humeur.

"La même chose qu'avant", a-t-il répondu en soupirant. "Elle me parle à peine. Mais elle a été très gentille quand Toby, l'ami dont j'ai parlé, est venu."

"Oui, je m'en souviens. Qu'est-ce que vous en pensez ?", ai-je demandé, en observant son visage.

"J'ai envie de lui donner un coup de poing", dit Colin en serrant les poings.

La colère peut être utile si elle est bien gérée, mais je n'étais pas sûr que Colin puisse la supporter. "Qu'en dit votre femme ?", ai-je demandé, en essayant de mieux comprendre.

"Elle dit qu'ils ne sont que des amis. Mais qui appelle quelqu'un qui assiste à l'accouchement, un simple ami ?", a-t-il dit, sa voix s'élevant.

C'est intéressant. "Pouvez-vous m'en dire plus à ce sujet ?", ai-je demandé, en me penchant en avant.

"Ma femme a commencé le travail, mais je n'ai pas pu l'emmener à l'hôpital parce que ma mère a eu un accident, et j'allais la chercher à l'hôpital. Ce n'était rien de grave, mais elle était secouée. J'ai donc dit à ma femme d'appeler ma sœur, qui habite à 20-25 minutes de chez nous, pour qu'elle l'emmène à l'hôpital."

"Désolée de vous interrompre, mais votre femme n'avait-elle pas aussi besoin d'aller à l'hôpital ? Pourquoi ne l'avez-vous pas emmenée et n'êtes-vous pas allés ensemble chez votre mère ?", ai-je demandé, perplexe.

"Parce que ma mère habite dans une ville voisine et que l'hôpital se trouvait là-bas aussi", a expliqué Colin, un peu irrité.

"Je vois. Continuez, s'il vous plaît", l'ai-je exhorté gentiment.

"Au lieu d'appeler ma sœur, elle a appelé Toby parce qu'il habite soi-disant plus près", a poursuivi Colin, la mâchoire serrée.

"Et c'est pour ça qu'il était présent pendant l'accouchement ?", ai-je demandé, en essayant de reconstituer le fil de l'histoire.

"Oui", confirma Colin, dont les yeux brillaient de colère.

"Comment l'avez-vous appris ?", ai-je demandé.

"Ma sœur est également venue à l'hôpital et a enregistré une vidéo pour moi. J'ai vu ma femme tenir la main de Toby pendant les contractions. Quand j'ai ramené ma mère à la maison, j'ai demandé à ma sœur de me faire un FaceTime. J'ai vu Toby réconforter ma femme, faire tout ce qu'un mari doit faire", raconta Colin, la voix tremblante.

"Pourquoi n'êtes-vous pas allé à l'accouchement après avoir ramené votre mère à la maison ?", ai-je demandé, sentant qu'il y avait plus que cela dans l'histoire.

"Ma mère a dit qu'elle ne se sentait pas bien et m'a demandé de rester", a admis Colin en baissant les yeux.

C'est donc la mère qui passe en premier. C'est toujours un problème, ai-je pensé. Quand les hommes font passer leur mère en premier, le mariage ne dure pas longtemps. "Et vous avez décidé de rester avec elle ?", ai-je demandé, mon ton étant neutre.

"Oui, et quand je suis venu le lendemain rendre visite à ma femme, elle n'a même pas voulu me laisser tenir notre fils. Elle a dit que je ne le méritais pas", a dit Colin, la voix craquelée.

"Comment avez-vous réagi ?", ai-je demandé, en lui donnant de l'espace pour exprimer ses sentiments.

"Je l'ai traitée d'infidèle parce qu'elle avait un autre homme à ses côtés à la naissance de notre fils", a dit Colin, des larmes se formant dans ses yeux.

"Vous pensez que c'était une bonne idée ?", lui ai-je demandé doucement.

"Je ne sais pas, mais c'est la vérité. Et elle m'a humilié devant nos proches en disant que je ne méritais pas de tenir notre fils parce que je ne l'avais pas emmenée à l'hôpital. Je me suis excusé un millier de fois, mais elle ne me laisse toujours pas approcher notre fils", dit Colin, la voix remplie de désespoir.

J'ai hoché la tête, laissant Colin évacuer ses frustrations. "J'ai tout fait pour elle, et elle me fait ça. Elle aurait pu se contenter d'appeler ma sœur, pas Toby. Vous comprenez pourquoi je pense qu'elle me trompe ? Et je pense que c'est pour ça qu'elle ne me laisse pas m'occuper de notre fils, parce qu'il n'est pas vraiment à moi", termina Colin, les épaules affaissées.

Je me suis assise, réfléchissant à ce que Colin avait partagé. Sa douleur était réelle, mais sa perception pouvait être obscurcie par sa colère et sa jalousie.

J'avais encore l'impression qu'il ne me disait pas tout. Nous avons rediscuté de la situation, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi sa femme avait appelé un autre homme pour l'assister durant son accouchement. Peut-être s'agissait-il d'une forme de vengeance parce que Colin n'était pas venu.

Après la fin de notre séance, je n'arrivais pas à me débarrasser du sentiment que quelque chose n'allait pas. Pour la première fois de ma carrière, j'ai décidé d'enfreindre le protocole. J'ai quitté le travail, j'ai pris ma voiture et vingt minutes plus tard, je me tenais devant la maison de Colin.

Je me sentais nerveuse et incertaine, sachant que ce n'était pas professionnel. Mais je savais aussi que je devais parler à sa femme pour mieux comprendre.

J'ai frappé à la porte et, au bout d'un moment, une femme fatiguée avec un bébé dans les bras m'a ouvert. Elle m'a regardée, perplexe.

"Excusez-moi, êtes-vous la femme de Colin ?", ai-je demandé gentiment.

"Oui, je suis Emily", a-t-elle répondu, les sourcils froncés.

"Enchantée de vous rencontrer. Je m'appelle Kate. Je suis la psychologue de Colin, et j'aimerais vous parler si cela ne vous dérange pas", ai-je dit en essayant de la mettre à l'aise.

"D'accord", répondit Emily, l'air toujours aussi confuse. Elle m'a emmenée dans le salon et nous nous sommes assises sur le canapé. La pièce était confortable, encombrée d'objets pour bébé.

"Je ne veux pas tourner autour du pot, alors je vais aller droit au but. Colin a mentionné que vous ne le laissez pas s'occuper de votre fils", ai-je dit en observant sa réaction.

"J'ai mes raisons. Je ne lui fais pas confiance, et je ne peux pas lui confier mon fils", répondit Emily avec fermeté.

"Est-ce parce qu'il n'est pas venu à votre accouchement ?", ai-je demandé, voulant comprendre son point de vue.

"Oui, même si je lui ai dit à quel point c'était important pour moi. Au lieu de cela, il voulait que sa sœur, qui me déteste et me rabaisse toujours, soit là. Je ne voulais pas qu'elle soit là dans un moment aussi vulnérable, mais elle est venue quand même", dit Emily, la voix tremblante d'émotion.

Cette information a tout changé. "Je vous comprends, mais peut-être pourriez-vous lui pardonner ? Je peux vous proposer une séance de thérapie familiale. Après tout, il n'était pas simplement resté à la maison ; il aidait sa mère, qui a eu un accident."

Emily m'a regardée d'un air sévère. "C'est ce qu'il vous a dit ? Il aidait son ex-petite amie à déménager parce qu'elle déménageait."

Oh mon Dieu, quel cauchemar, me suis-je dit. C'est pour cela que j'ai décidé de parler à Emily ; je savais que Colin ne me disait pas tout. "Colin s'est aussi plaint que votre ami était là", ai-je dit en essayant de rester neutre.

"Toby, oui. Nous sommes amis depuis le CE2, et il n'y a jamais rien eu de romantique entre nous, mais j'ai confiance en lui. C'est pourquoi je lui ai demandé de m'emmener. En plus, il habite plus près que la sœur de Colin", expliqua Emily.

"Avez-vous essayé d'en parler à Colin ?", ai-je demandé, sentant la tension dans la pièce.

"J'ai essayé, mais il n'écoute pas. Il dit qu'il s'est excusé une centaine de fois de ne pas avoir assisté à l'accouchement. Mais il l'a fait juste pour m'entendre dire que je ne suis pas en colère. Je ne peux pas confier mon enfant à quelqu'un qui ne se soucie pas de moi. Comment puis-je savoir qu'il se soucie de notre fils ?", dit Emily, les larmes lui montaient aux yeux.

"Avez-vous envisagé de partir ?", ai-je demandé, sentant son désespoir.

"Oui, mais je n'ai pas de travail ni d'argent. Je suis financièrement dépendante de Colin", admit Emily en baissant les yeux.

"Saviez-vous que sa sœur était sur FaceTime avec Colin pendant tout au long de votre accouchement ?", ai-je demandé, ressentant le besoin de partager cette information.

"Quoi ? Non, c'est horrible. Je ne l'ai même pas remarquée", dit Emily, le visage pâle.

"Emily, si vous voulez vraiment le quitter, je peux vous aider", ai-je dit en lui offrant une bouée de sauvetage.

"Vraiment ?", a-t-elle demandé, ses yeux s'écarquillant d'espoir.

"Oui, vous ne pouvez pas élever un enfant dans de telles conditions", ai-je dit fermement.

Une demi-heure plus tard, Emily et les affaires de son fils étaient dans ma voiture. J'étais heureuse d'être venue la voir et d'avoir entendu sa version des faits. J'espérais pouvoir les aider à trouver une meilleure voie.

Le trajet de retour vers mon bureau a été calme, mais j'ai ressenti un sentiment d'utilité. C'est pour cela que je suis devenue psychologue, pour aider les gens comme Emily à trouver la force de changer leur vie.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec des noms ou des lieux réels est une pure coïncidence. Toutes les images sont uniquement destinées à l'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, veuillez l'envoyer à info@amomama.com.