Je ne pouvais pas comprendre la distance de mon mari jusqu'à ce que je découvre les factures inhabituelles - Histoire du jour

À neuf mois de grossesse, je pensais que me pencher pour faire le ménage serait la partie la plus difficile de ma vie. Mais la distance entretenue par mon mari et une découverte choquante dans son placard m'ont fait tout remettre en question. Lorsque j'ai découvert des factures étranges et une vérité qu'il cachait, j'ai su que je devais faire face à ce qui nous séparait.

Faire le ménage à presque neuf mois de grossesse était épuisant. Mon dos me faisait souffrir à chaque mouvement et mes pieds enflés se plaignaient lorsque je me traînais d'un coin à l'autre de la pièce.

Mais le désordre s'est accumulé au point que même moi, qui suis habituellement capable de faire abstraction du désordre, je ne pouvais plus l'ignorer.

La poussière sur chaque surface semblait se moquer de moi, me murmurant que je ne suivais pas. Et si je ne m'en occupais pas, qui d'autre le ferait ?

Alors que j'essuyais l'étagère contenant nos photos de famille, mes mains se sont arrêtées sur un cadre. Une boule s'est formée dans ma gorge lorsque j'ai pris la photo d'Aaron et moi.

La joie sur nos visages était si authentique à l'époque. Je pouvais encore entendre les rires de ce jour-là - le jour où nous avons coupé le gâteau et vu le glaçage bleu, entourés d'acclamations et de sourires. Nous allions avoir un garçon. J'ai pensé que c'était le plus beau jour de ma vie.

La mère d'Aaron avait parlé sans cesse de la façon dont je comprendrais enfin son expérience en tant que mère de garçons.

Mais sa voix avait un timbre tranchant, comme si elle ne m'accueillait pas vraiment dans son monde.

Dès le début, elle ne m'a pas aimée et n'a jamais hésité à me dire que je n'étais pas la bonne personne pour son fils.

J'ai tout essayé pour la convaincre, mais rien ne semblait suffisant.

Une larme a glissé sur ma joue alors que je remettais le cadre en place. Cette photo ne semblait plus réelle.

Ces derniers temps, Aaron me regardait à peine. Il était silencieux, distrait et distant. Il rentrait tard sans explications, me laissant me poser des questions et l'inquiétude me rongeant.

Je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il cachait quelque chose, même si je voulais désespérément croire que ce n'était pas le cas.

J'ai entendu la porte s'ouvrir et je me suis dirigée rapidement vers l'entrée, en essayant de repousser le malaise qui montait en moi. Aaron était là, l'air fatigué et distrait.

« Hey » lui dit je en espérant que ma voix soit chaleureuse.

« Hey », marmonna-t-il sans croiser mon regard.

J'ai hésité avant de poursuivre. « J'ai fait le ménage tout l'après-midi », ai-je dit en essayant de prendre un ton léger. « Et pendant que je faisais la poussière, j'ai commencé à penser à ta mère. Plus j'approche de la date de mon accouchement, moins je pense à elle. Je n'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis un moment. »

Je souriais, en essayant de faire passer cela pour une blague. « Tu crois qu'elle s'intéresse enfin à moi maintenant que je suis sur le point de rejoindre le club des 'garçons-mères' ?

Aaron haussa les épaules, le visage vide. « Je ne sais pas », dit-il en me dépassant vers la chambre à coucher.

Je l'ai suivi, le regardant enlever ses vêtements de travail pour porter un jean et une chemise ordinaire. Ce n'était pas la tenue confortable habituelle qu'il portait pour se détendre à la maison.

« Tu sors ? » demandai-je, le coeur serré.

« Oui, j'ai des courses à faire », dit-il en évitant de me regarder dans les yeux.

« Quel genre de courses ? » J'ai insisté, sentant la tension monter dans ma voix.

« Rien d'important », répondit-il en se dirigeant vers la sortie.

« Pourquoi tu ne me parles pas ? Je poursuivis plus fort en lui emboîtant le pas. « Tu ne dis presque rien ces derniers temps ! Si tu me trompes, dis-le moi ! »

Aaron s'arrêta et se tourna vers moi, les yeux écarquillés. « Tromper ? Veronica, non. Comment peux-tu penser ça ? »

« Qu'est-ce que je suis censée penser d'autre ? » lui crai-je, la voix cassée.

« Je ne te trompe pas. C'est juste que... je fais face à des choses. Je ne voulais pas te le dire parce que tu n'as pas besoin de stress », dit-il en posant une main sur mon ventre.

« Et maintenant ? Est-ce que j'ai l'air calme ? » J'ai craqué, les larmes menaçant de couler.

Aaron soupira. « C'est bon. Tu réfléchis trop », dit-il en se penchant pour m'embrasser sur le front avant de passer la porte.

J'avais l'impression d'être vidée de mon énergie. Ma tête était remplie de questions que je n'arrivais pas auxquelles je n'avais pas de réponse.

Mon cœur battait la chamade tandis que je fixais mon téléphone, désespérément à la recherche de réponses claires. J'ai envoyé un message à mon amie Katherine, en espérant qu'elle m'aiderait à faire le tri dans le désordre qui régnait dans ma tête.

@Moi

Quelque chose ne va pas avec Aaron. Il est distant et cache quelque chose.

@Katherine

J'ai lu que beaucoup d'hommes trompent leur femme lorsqu'elle est enceinte parce qu'ils ne la trouvent plus attirante.

Je déglutis difficilement en relisant ses mots. Mon coeur s'est serré tandis que je tapais ma réponse.

@Moi

Tu crois que c'est possible ?

@Katherine

Tu devrais vérifier ses affaires.

Sa suggestion me fit hésiter, mais le doute me rongeait. J'ai éteint mon téléphone et je suis allée dans la chambre.

En ouvrant le placard d'Aaron, j'ai eu l'impression de franchir une limite, mais mes mains se sont déplacées d'elles-mêmes.

Tiroirs, étagères, j'ai cherché jusqu'à ce que je suis tombée sur une petite boîte cadeau derrière une pile de pulls.

Mon estomac s'est noué lorsque j'ai soulevé le couvercle. J'ai vu une lingerie en dentelle, délicate et coûteuse.

Mes mains frémissaient. Aaron ne m'avait jamais rien donné de tel auparavant. Ce n'était pas à moi.

J'ai attrapé mon téléphone, à peine capable de voir à travers les larmes qui montaient.

@Moi

Où es-tu ?

Le message est resté non lu. Je me suis effondrée sur le lit, serrant la boîte, sanglotant jusqu'à ce que l'épuisement me submerge.

Le sommeil ne m'a apporté aucun réconfort, seulement un nuage d'inquiétude. J'avais l'impression que mon mariage m'échappait et je ne savais pas comment faire pour le sauver.

Lorsque je me suis réveillée le lendemain matin, la maison était étrangement silencieuse. J'ai jeté un coup d'œil du côté du lit d'Aaron. Il ne semblait pas avoir été touché.

Est-il rentré à la maison ? Je ne me souviens pas avoir entendu la porte ou ses pas. Un nœud s'est formé dans mon estomac alors que je descendais les escaliers.

Dans la cuisine, je me suis arrêtée. Une assiette d'œufs brouillés et de pain grillé était posée proprement sur le comptoir.

Il était passé par là, après tout. Mes yeux s'attardèrent sur la nourriture, mais je n'avais pas d'appétit. Ce n'était pas des excuses. Il m'évitait. Il pensait que le petit-déjeuner arrangerait les choses.

J'ai ramassé l'assiette, prête à la jeter, mais le désordre dans la poubelle a attiré mon attention.

Parmi les serviettes et les emballages froissés, il y avait un tas de papier déchiqueté. Il y avait là quelque chose d'intentionnel. Curieuse, j'ai posé l'assiette et j'ai sorti les fragments de papier de la poubelle.

Sur la table, je les ai assemblés lentement, les mains tremblantes. Il s'agissait bien de factures, mais les détails étaient incomplets.

Pas d'adresse, pas de logo, juste des montants et des dates. Ma tête s'est mise à se poser des questions.

J'ai mis les papiers de côté et je me suis assise sur une chaise. J'en avais assez de deviner. J'avais besoin d'entendre la vérité - de la bouche d'Aaron.

Je me suis donc assise et j'ai attendu, en regardant l'horloge, déterminée à le confronter dès qu'il franchirait la porte.

Quand Aaron est rentré ce soir-là, j'étais assise dans la cuisine. Les factures que j'avais rassemblées étaient étalées sur la table devant moi. Mon cœur a fait un bond lorsqu'il est entré.

« Tu veux m'expliquer ? » demandai-je en gardant ma voix ferme.

Aaron s'est arrêté net en voyant les papiers. Je n'ai pas oublié de sortir la poubelle », dit-il, le visage tendu. J'ai oublié de sortir la poubelle », dit-il, le visage tendu.

« C'est tout ce que tu as à dire ? ! » Ma voix se brisa sous l'effet de la colère.

« Veronica, je... »

« Quoi ? Tu m'évites, tu disparais sans cesse, je trouve de la lingerie dans ton tiroir, et maintenant ça ?! » J'ai claqué la main sur la table, laissant éclater ma frustration.

Les épaules d'Aaron s'affaissèrent. « Ce sont des factures d'hôpital », dit-il, à peine plus fort qu'un murmure.

« Des factures d'hôpital ? Pour qui ? demandai-je, ma confusion se mêlant à la colère.

« Ma mère », dit-il, la voix douce.

« Sara ? Elle est malade ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? » Je me suis levée, le cœur serré.

« Je ne voulais pas t'inquiéter. Tu as assez de choses à faire. Et je sais comment les choses se passent entre toi et elle. J'ai pensé que tu serais contrariée que je dépense de l'argent pour elle, surtout avec l'arrivée du bébé », dit-il, sans croiser mon regard.

« Aaron, c'est ridicule ! C'est ta mère. Si elle est malade, bien sûr, je voudrais te soutenir et la soutenir », lui dis-je d'une voix ferme.

« Je n'y avais pas pensé », confia-t-il, l'air défait.

« Et la lingerie ? demandai-je en croisant les bras.

« C'était censé être pour toi. Tu n'as pas confiance en toi, alors j'ai pensé que tu te sentirais spéciale », dit-il à voix basse.

Je ai poussé un soupire, la colère cedant la place à l'épuisement. « Je suis toujours en colère. Tu m'as caché tout cela. Je suis ta femme, Aaron. Ça me fait mal que tu ne me fasses pas confiance. »

« Je sais. Je suis désolé », dit-il, l'air navré.

« J'ai besoin d'un peu de temps pour réfléchir », lui dis-je en me rasseyant.

Aaron a acquiescé et est sorti tranquillement, et j'ai entendu la porte d'entrée se refermer. La maison est redevenue silencieuse.

Deux heures plus tard, je me tenais devant la chambre d'hôpital de Sara, serrant une boîte contenant sa tarte aux cerises préférée. Mes nerfs étaient à vif, mais j'ai frappé doucement. La porte a grincé quand je suis entrée.

Aaron était à ses côtés et lui tenait la main. Son visage s'est illuminé lorsqu'il m'a vue.

« Veronica ? » dit Sara, la voix pleine de surprise, en se redressant.

« Non, ne te lève pas », dis-je rapidement en m'approchant. « Je t'ai apporté de la tarte aux cerises. Je me suis souvenu que c'était ta préférée. »

Les yeux de Sara se sont adoucis. « Oh, merci, Veronica. C'est très gentil de ta part. »

J'ai hésité avant de parler. « Je suis désolée de ne pas être venue plus tôt, commençai-je, la voix hésitante.

« Ce n'est pas ta faute », dit Sara en secouant la tête. « Je sais qu'Aaron ne t'a rien dit. Nous ne voulions pas t'inquiéter. »

« Tu n'aurais pas dû faire ça », répondis-je en croisant son regard. « Je sais que nous ne nous entendons pas toujours, mais dans des moments comme celui-ci, le soutien est important. La famille est importante. »

Sara acquiesça, l'air grave. « Tu as raison, je sais que je n'ai pas été la meilleure belle-mère. J'ai été injuste envers toi. Cette maladie m'a fait réfléchir. Je suis désolée, Veronica. J'essaierai de ne plus me mêler de ce qui ne me regarde pas. »

Aaron sourit. « Essayer ? », dit-il d'un ton taquin.

Sara rit doucement. « Eh bien, ne vous attendez pas à des miracles. Certaines habitudes sont difficiles à perdre ».

J'ai secoué la tête en riant faiblement, ce qui a rompu la tension. Aaron s'est levé, s'est approché et a posé délicatement sa main sur mon ventre.

Sara m'a regardé, non pas avec le regard critique habituel, mais avec quelque chose qui ressemblait à de la compréhension. Il semblait que les murs qui nous séparaient pouvaient enfin commencer à tomber.

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Cette histoire est inspirée de la vie quotidienne de nos lecteurs et rédigée par un écrivain professionnel. Toute ressemblance avec de véritables noms ou lieux est une pure coïncidence. Toutes les images sont utilisées uniquement à des fins d'illustration. Partagez votre histoire avec nous ; elle changera peut-être la vie de quelqu'un. Si vous souhaitez partager votre histoire, envoyez-nous un mail à info@amomama.com.