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Martyre de l'A10 : les premiers témoignages des parents accusés du meurtre

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15 juin 2018
20:21

Martyre de l'A10 : les parents s'accusent mutuellement

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L'affaire de la martyre de l'A10 avait secoué la France à l'époque, et cela a de nouveau été le cas hier. Europe 1 relate les faits.

Tout démarre le 11 août 1987, lorsque des agents d'entretien retrouvent le petit corps d'une fillette, horriblement mutilé, dans un fossé sur le bord de l'autoroute A10, dans le Loir et Cher.

Des moyens seront mis en place pour découvrir l'identité de la petite fille, en vain. Pendant 30 ans, elle restera "La martyre de l'A10", une enfant non identifiée.

En 2017, un homme est arrêté dans le cadre d'une affaire banale. Son ADN est prélevé, et entré dans la base de données. C'est alors qu'une correspondance est établie avec celui retrouvé sur la petite fille : l'homme n'est autre que son frère.

Après 30 ans, la fillette a enfin un nom : Inass T.

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Troisième d'une fratrie de sept enfants, Inass est née en juillet 1983 à Casablanca, au Maroc, où elle a vécu avec sa grand-mère maternelle pendant 18 mois, avant de rejoindre ses parents à Puteaux, en région parisienne, en juillet 1985.

Inscrite à la maternelle, elle n'a cependant jamais été scolarisée. Elle était déclarée à la CAF.

La police a pu retrouver les parents, séparés depuis 2010. Ahmed Touloub, 66 ans, et Halima, 64 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. A présent, chacun s'accuse mutuellement du meurtre.

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Le père de son côté, déclare que son épouse était violente avec lui et les 3 filles. Selon ses dires, il aurait retrouvé sa fille morte en rentrant chez lui le 10 août 1987.

Selon lui, il a été "suffisamment lâche pour ne pas faire autre chose que de partir vers le Maroc", et a abandonné le corps de sa fille, enroulé dans une couverture, sur le bord de l'autoroute "au petit matin", alors que ses autres enfants étaient dans la voiture.

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La mère, quant à elle, a une version totalement différente. Elle a commencé par dire "ne plus avoir de souvenir, que sa fille n’était pas décédée", avant de déclarer qu'elle était victime de la violence de son mari.

Elle a admis qu'elle pouvait parfois être violente envers Inass, mais qu'elle n'avait cependant rien à voir avec la mort de sa fille.

Le père a été écroué, la mère était encore entendue par le juge de la liberté et de la détention ce jeudi soir.

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