Le terroriste Djamel Beghal, mentor des meurtriers de CHarlie Hebdo, devrait sortir de prison la semaine prochaine
Le Quai d'Orsay a travaillé d'arrache-pied avec le gouvernement algérien afin que le terroriste ne soit pas remis en liberté mais soit directement expulsé vers son pays d'origine.
Le 16 juillet 2018, lundi prochain, deux jours après la fête nationale, le terroriste Djamel Beghal sera libéré.
Cet homme est considéré comme le mentor des frères Kouachi (l'attentat de Charlie Hebdo) et d'Amedy Coulibaly (l'attentat contre l'Hyper Cacher).
Il avait été condamné à dix ans de prison en 2005 pour association de malfaiteurs terroristes, puis de nouveau à dix ans de prison en 2013 pour avoir planifié l'évasion de Smaïn Aït Belkacem, du Groupe islamique armé (GIA) algérien.
Il doit sortir de prison lundi prochain, le 16 juillet. Mais son sort à sa sortie fait l'objet de tractations diplomatiques entre la France et l'Algérie. Un laissez-passer consulaire devrait être rapidement délivré, permettant à Djamel Beghal de rejoindre son pays de naissance alors que ses papiers d’identité algériens sont périmés.
Un soulagement pour le gouvernement français qui sans cet accord avec le gouvernement algérien aurait dû mettre Djamel Beghal sous surveillance administrative, signifiant qu'il aurait été assigné à résidence. En 2009, alors qu'il était déjà assigné à résidence, il avait d'ailleurs reçu chez lui, dans le Cantal, Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly, futurs terroristes de Charlie Hebdo et de l'Hypercacher.
Déchu de la nationalité française en 2007, il doit purger 20 ans de réclusion en Algérie. Il s'agit d'une petite victoire pour Paris, car l'Algérie avait dans un premier temps signifié son refus de récupérer le terroriste.
Actuellement, Djamel Benghal est toujours détenu à la prison de Vezin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine), près de la ville de Rennes.
La traque de Djamel Beghal avait été racontée dans le livre d'un ancien espion de la DST (devenue la DGSI) intitulé Je ne pouvais rien dire : un ancien espion raconte, et publié sous le pseudonyme Paul-Louis Voger aux éditions de l'Archipel. L'auteur avait été interpellé à Clermont-Ferrand en juin 2018 pour avoir violé le secret-défense.