Un message puissant de Nicolas, qui souffre d'autisme, et qui a eu son bac avec mention "très bien"
Malgré sa scolarité compliquée, l'adolescent est parvenu à décrocher le précieux sésame avec brio. Il souhaite poursuivre ses études.
Nicolas est un garçon de 17 ans. Quand il avait 3 ans, il a été retiré de la maternelle, car il a été diagnostiqué comme autiste.
Aujourd'hui, 14 ans plus tard, il vient d'obtenir son bac avec la mention Très Bien et 16,82 de moyenne générale.
En octobre dernier, Nicolas avait été déscolarisé, car il ne se sentait pas bien dans le lycée où il était. A partir de ce moment, c'est sa mère qui l'a aidé à préparer son bac à domicile, notamment en lui faisant les cours d'histoire-géo et de philo.
Le jeune homme s'est rendu dans les locaux de la Dépêche du Midi afin d'y être interviewé sur son parcours.
"J’ai eu beaucoup de difficulté à m’organiser, il y a eu un engagement familial fort. Ma mère était mon coach. Elle préparait les cours d’histoire-géographie et de philosophie pour m’aider. Car dès le mois d’octobre, je ne me sentais pas bien, j’ai dû quitter le lycée Jean-Lurçat de Saint-Céré, où je n’ai conservé le suivi que de 3 matières, pour ne pas avoir à passer l’examen en candidat libre. J’ai donc étudié à la maison par correspondance."
"L’autisme depuis un an ce n’est plus un problème pour moi, j’ai eu des aménagements pour le bac, comme le fait de pouvoir passer les épreuves sur ordinateur. C’est le contact avec les autres qui reste compliqué."
"On m’a retiré de la maternelle pour l’hôpital de jour où j’ai perdu un an de ma vie. J'ai fini ma scolarité comme je l'ai commencé, seul, à l'écart des autres, à cause d'un système. Je voudrais aujourd'hui dire aux familles que leurs enfants autistes n'ont rien à faire en psychiatrie."
"Qu'elles se tournent plutôt vers les méthodes qui se pratiquent à l'étranger, qu'elles n'écoutent pas leurs médecins qui conseillent de faire le deuil de leur enfant comme cela a été le cas pour mes parents."
Aujourd'hui, Nicolas souhaiterait intégrer une école de programmation à Montpellier afin de devenir développeur de jeux vidéos. Mais avant cela, il se donne une année afin de gagner en autonomie dans son quotidien.