Tragédie dans l'Ain : deux filles âgées de 2 et 6 ans sont poignardées à mort, la mère est soupçonnée
Chez les parents infanticides, le meurtre est la plupart du temps commis par la mère, souvent avec la complicité du père.
Les profils psychologiques fréquents font état de personnes isolées socialement alors que le projet d'enfant n'a pas sa place dans le couple, voire est nié par l'entourage et la famille.
Dans le cas du drame familial survenu hier, c’était une famille qui, selon le procureur, n'avait "jamais fait parler d'elle auparavant".
Selon le rapport de La Dépêche, la macabre découverte attendait les enquêteurs ce mardi 11 septembre dans un petit pavillon d'un quartier résidentiel tranquille de la commune de Saint-Genis-Pouilly, dans le pays de Gex, frontalier avec la Suisse.
Les corps sans vie de deux petites filles âgées de 2 ans et 6 ans ont été retrouvées près de leur mère inconsciente. Un troisième enfant, âgé de 11 ans, a été blessé à la gorge. C'est une voisine de la famille qui a alerté les secours.
Selon les informations de la même source, ce mercredi en fin de matinée, l’état du troisieme enfant, le fils de la femme issu d'une précédente union était "toujours très préoccupant".
"La mère des enfants est toujours hospitalisée et n'a pas pu encore être entendue mais la piste de l'infanticide est privilégiée par les enquêteurs", a indiqué le procureur de la République de Bourg-en-Bresse Christophe Rode.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le père était au travail en Suisse au moment des faits. Il a été entendu dans la soirée.
Après plusieurs cas d'infanticide qui ont défrayé la chronique ces dernières années (Fabienne Kabou, Dominique Cottrez, Cécile Bourgeon), Doctissimo a chercher une explication à ce phénomène auprès de Marc Ferrero, psychologue qui a tenté d’expliquer ce geste ainsi :
"Pour les cas dont j'ai pu avoir connaissance les mères en cause étaient au cour d'un triple isolement : familial d'abord, c'est-à-dire sans entourage proche attentif, social ensuite car l'action des travailleurs sociaux était soit inconnue, soit rejetée, psychologique enfin en raison de l'absence de connaissances amicales."