"Les enfants qui s'en sortiront le mieux dans la vie sont ceux qui ont le moins accès aux écrans" – médecin

A l’occasion de la rentrée scolaire, un médecin, membre du "collectif surexposition écrans" a rappelé que protéger les jeunes enfants des écrans de smartphones ou de tablettes était un "impératif de santé publique".

Le Docteur Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI dans l’Essonne a été l'invitée de Bourdin Direct sur RMC BFMTV ce mercredi 10 septembre.

"J'ai régulièrement des parents qui me disent qu'ils voient leur enfant de 3 ans se lever toutes les nuits, à peu près à la même heure – 3h du matin –, entrer dans leur chambre, prendre le smartphone sur la table de nuit, et aller sous le lit pour se cacher et regarder YouTube", a raconté ce membre du "collectif surexposition écrans".

"L'enfant crée une forme d'attachement à ces écrans et ne s'intéresse plus à autre chose. Or le tout petit a besoin d'être en interaction avec son environnement."

Pour sensibiliser encore une fois les spectateurs et les auditeurs, Anne-Lise Ducanda a ensuite expliqué que l'addiction aux écrans pouvait subvenir rapidement, et dès le plus jeune âge.

"Ça va très vite. Au début on donne un petit dessin animé, un petit jeu éducatif sur la tablette - une demi-heure par jour -, et l'enfant adore ça, il est fortement capté et ça passe très vite à 1h, 2h, 4h… Et là, on a une vraie drogue.

Quand les parents s'en rendent compte et veulent arrêter ça, l'enfant manifeste alors un vrai syndrome de sevrage: il pleure, il crie, se tape la tête contre les murs… ".

Dans son discours, le docteur a également tenu à prévenir que "Les enfants qui s'en sortiront le mieux dans la vie ceux qui ont eu le moins accès aux écrans".

Soucieuse de l’avenir de petits Français et soutenu par son "collectif surexposition écrans", Anne-Lise Ducanda a demandé au ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer l’interdiction l'usage des écrans à la maternelle.