L'enquête de l'Envoyé Spécial sur les horreurs dans les Ehpad : une aide-soignante perd son emploi après avoir témoigné
Le 20 septembre dernier, France 2 diffusait un reportage intitulé "Maisons de retraite : derrière la façade". La divulgation des images dévoilant l'envers du décor dans les Ehpad, aurait coûté cher à un témoin.
С’est en effet un document bouleversant qui a été réalisé par de Julie Pichot et Vincent Liger pour l’"Envoyé Spécial". L’enquête de ces journalistes nous plonge dans le quotidien des Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, dit EHPAD.
Ce documentaire a choqué les téléspectateurs et le sujet traité a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Même si certaines affaires de maltraitance dans les maisons de retraite ont été médiatisées, pour les journalistes, il n'est pas toujours facile de pousser les portes de ses établissements.
Voilà pourquoi pour son enquête, l'Envoyé Spécial a été aidé par des familles des résidents mais aussi par des employés des maisons de retraite.
Selon les révélations de FranceInter une aide soignante, a été recemment licenciée pour avoir témoigné, dans un reportage réalisé par les journalistes de France 2.
Début septembre, Hella Kherief venait de signer un CDI dans un hôpital privé à Marseille pour lequel elle avait effectué de nombreuses vacations et se trouvait en période d'essai.
Dans le documentaire en question, cette aide-soignante de 29 ans a raconté comment elle fut licenciée pour insubordination (pour avoir demandé des couches supplémentaires pour les patients.) d’un précédent établissement appartenant au groupe Korian.
Hella Kherief a également partagé avec l’Envoyé Spécial les images qu’elle avait filmé avec son téléphone portable au sein de l’établissement où elle travaillait aurapavant.
Il s’agit d’une nuit où elle s’était retrouvée seule avec une autre collègue à gérer 90 pensionnaires qu’elle récupère perdus dans des couloirs ou ramasse par terre.
Selon le rapport de FranceInter, Hella Kherief vient d’être licenciée de l'hôpital privé de Marseille pour lequel elle travaillait depuis des mois en tant que vacatire et où elle s'est vu récemment proposer un CDI.
"Au lendemain du reportage, son employeur met fin, sans explication, à sa période d’essai. Cela est-il lié ? Peut-être", explique FranceInter.
Hella Kherief n'est pas la seule a payer un prix fort pour avoir parlé. Une femme qui a parlé de la mort douloureuse de sa mère à l'EHPAD, est à présent attaquée.