Comment Laeticia Hallyday et Sébastien Farran ont passé un bon moment ensemble au nom de Johnny
Sébastien Farran, le manager de Johnny Hallyday, vit la sortie de cet album posthume avec une grande émotion, il s'est récemment confié.
Comme rapporté par Le Parisien, Sébastien Farran s'est récemment confié sur la sortie de l'album posthume de Johnny Hallyday, voici l'interview que le magazine a passé avec lui.
Comment vivez-vous la sortie de cet album ?
SÉBASTIEN FARRAN.(Ému) J’ai réalisé ce matin que Johnny était parti. Je crois que je me suis impliqué à fond dans ce projet artistique pour ne pas regarder ça. C’est la première fois que je perds quelqu’un d’aussi proche. Pendant sept ans, j’ai été quasiment tous les jours avec lui. C’est, je pense, le sentiment de toute la petite équipe qui a travaillé sur cet album si intime et ultra-protégé, à commencer par Laeticia (Hallyday), Maxim (Nucci). On est partagés entre la douleur absolue, la pression qui s’achève, et le bonheur d’avoir vécu une aventure fantastique.
Qui a choisi « Mon pays c’est l’amour », le titre de l’album ?
Johnny et Laeticia. Il a été choisi après sa disparition, mais il était dans sa short list. De toute façon, tout ce qui concernait Johnny était un projet de couple. Laeticia a été très présente dans les choix des titres de ses derniers albums. C’est quelque chose que Johnny n’avait pas envie de faire. Mais pour moi, ce titre est une évidence. Quand je le vois, je vois Johnny qui fait une déclaration de plus à ses fans.
Le clip de la chanson « J’en parlerai au diable » va être dévoilé cette nuit avec l’album. Qu’y verra-t-on ?
Des images du dernier road trip à moto que nous avons fait avec Johnny aux Etats-Unis en 2016. Ces images avaient été tournées à sa demande. Il rêvait que son prochain album soit accompagné d’un film. C’est vrai que tout Johnny est dedans : son Amérique, le rock’n’roll, les motos, les potes. Le film sortira, c’est la prochaine étape.
Vous êtes retournés récemment sur les lieux, n’est-ce pas ?
Oui, nous sommes revenus à Mexican Hat, dans l’Utah, déposer une plaque sur le Hat Rock Inn, un motel que Johnny aimait beaucoup. C’est un coin perdu où nous avions fait une halte de 24 heures géniale pendant le road trip. Il y a six mois, Pierre Billon et Philippe Fatien (NDLR : deux proches) ont proposé d’y retourner pour lui rendre hommage. Ceux qui étaient libres ont fait le voyage, rejoints par Laeticia. On a posé une plaque avec son nom, le mot brothers (NDLR : frères), et nos noms. C’était chouette, les vieux potes de Johnny et la nouvelle génération réunis pour lui.
Y aura-t-il un musée à Marnes-la-Coquette, une stèle à Paris ?
Ce qui est important aujourd’hui, c’est Johnny vivant, pas un musée. Mais un lieu en France où les fans pourraient se recueillir, c’est important, je pense. Laeticia a envie de montrer beaucoup de choses. Contrairement à ce que l’on a écrit et dit, elle n’est pas dans une folie d’appartenance aux objets de Johnny. Quant à une stèle sur le square de la Trinité, on va en discuter avec la mairie de Paris. J’aimerais bien qu’elle voie le jour.
En quoi consiste votre rôle de manager aujourd’hui ?
A partir de demain, ce sera différent. Je vais conseiller Laeticia sur l’utilisation de ce catalogue énorme, sur les demandes multiples d’utilisation. Je resterai jusqu’au bout le soldat fidèle de Johnny. C’est une promesse que je lui ai faite. Dans la dernière année, il m’a demandé plusieurs fois d’être toujours là pour sa femme et ses filles. C’était sa grande angoisse. Il me disait : « Je ne vais pas durer très longtemps encore, il faut repartir en tournée, il faut gagner de l’argent pour Laeticia et les petites. »
Il faut le comprendre : quand il l’a rencontrée, il était ruiné, au fond du trou. Il a tout remonté avec elle en 23 ans, elle lui a apporté le bonheur d’une famille, il a pensé à elle d’abord et à ses deux filles, adoptées, comme lui. Je comprends l’incompréhension de ses deux grands enfants devant sa décision, mais la première personne à qui exposer le problème n’était ni un avocat ni un journaliste. Cela aurait dû rester une histoire de famille.
Laura et David ont-ils écouté l’album ?
A ma connaissance, ils n’en ont pas fait la demande. Mais s’ils l’avaient souhaité, ils l’auraient écouté. Quand Laura a demandé si elle pouvait aller à Marnes-la-Coquette, il y a quelques jours, Laeticia a évidemment accepté.
Trouvez-vous légitime que Laura et David demandent un droit de regard sur l’œuvre de leur père ?
Laeticia exerce avec Johnny sa carrière depuis 15 ans et elle est légitime à la poursuivre. Que les quatre enfants soient informés et puissent donner leur avis, bien sûr, mais elle doit garder la décision finale. Je n’ai pas de légitimité à parler dans ce conflit, mais d’expérience, les indivisions sur le droit moral ne fonctionnent jamais. Il suffit que l’un ne veuille pas pour qu’il ne se passe rien.
Les tensions s’apaisent-elles vraiment ?
Une fois que la guerre est faite, qu’est-ce qu’on fait ? Tout le monde voit bien que cela ne sert à rien.
Patrick Bruel s'est récemment confié sur l'album posthume.
Ce père de famille trouve cet album très puissant : "C’est un album qui frappe par deux choses", a-t-il dit avant de parler de la "qualité de sa voix".
Au cours des enregistrements des 11 hcnasons, Johnny Hallyday était t rès affaibli par son cancer, cependant sa voix reste parfaite !
"C’est unique. Je ne pense pas l’avoir écouté chanter comme ça précédemment "
Il a par la suite enchaîné sur la deuxième raison qui fait que cet album est si fort.
"La qualité de certaines chansons qui sont remarquables. Et surtout, c’était un album conçu pour la scène. C’est l’album d’un chanteur live, sur scène. D’ailleurs en me le faisant écouter, il me disait qu’il allait repartir en tournée et que ça allait être dingue."