Maggy Biskupski s'est suicidée chez elle: les policiers réagissent avec émotion
Maggy Biskupski, la policière et porte-parole des policiers en colère, est morte ce lundi soir. Elle s’est suicidée dans son domicile à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines avec son arme de service.
C’est France Bleu qui nous fait part de la très mauvaise nouvelle.
La policière Maggy Biskupski est morte ce lundi soir à l’âge de 36 ans dans son domicile à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines. Elle s’est suicidée avec son arme de service.
LA PORTE-PAROLE DES POLICIERS EN COLÈRE
L UNSA POLICE rend hommage à MAGGY militante convaincue et engagée. Sincères condoléances à sa famille, ses proches et tous ses collègues du 78
— ActuCRS UNSA Police, des Femmes et des Hommes ! (@CRSUNSAPolice) November 12, 2018
Maggy Biskupski était en fait une figure connue de la police. Après l'attaque de Viry-Châtillon le 8 octobre 2016 contre les forces de l’ordre, cette policière s’est fait parler d’elle la première fois.
Elle a fondé l’association Mobilisation des policiers en colère (MPC).
Ainsi, cette jeune femme de 36 ans s’est retrouvée porte-parole des policiers en colère. Cet acte de bravoure lui a d’ailleurs causé quelques soucis dans sa carrière.
Avec émotion j'apprend la mort tragique de Maggy Biskupski. C'était une voix forte décrivant le quotidien difficile de sa profession. En 2017 135 policiers et gendarmes se sont suicidés. Il faut agir contre cette souffrance. Vite une Commission d'enquête.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) November 12, 2018
https://t.co/Tb1Rzc9Nvq
Selon Le Parisien, Maggy Biskupski était visée par une procédure menée par «la police des polices».
J'étais il y a quelques jours à Viry-Châtillon avec ses collègues.
— Christophe Castaner (@CCastaner) November 13, 2018
Le combat de Maggy Biskupski ne doit pas s'éteindre : j'entends la colère des policiers. Et nous y répondons, concrètement, avec plus d'effectifs et plus de moyens sur le terrain.
🎙️#BourdinDirect
En septembre dernier, Maggy Biskupski était invitée sur le plateau de «Terriens du samedi» sur C8. C’était la dernière où elle sera vue devant la caméra.
Beaucoup de tristesse à l'annonce de la disparition de Maggy #Biskupski
— Gilles Pennelle (@GillesPennelle) November 13, 2018
Celle-ci traduit l'immense malaise d'une profession qui doit faire face à l'ensauvagement de notre société et qui est abandonnée voir persécutée par une haute hiérarchie à la solde de gouvernements lâches pic.twitter.com/alJvzx3JN2
UNE LETTRE TROUVÉE À SES CÔTÉS
D’après Le Parisien, ce sont ses collègues qui se sont inquiétés de ne pas avoir des nouvelles de Maggy Biskupski et qui ont directement prévenu les secours.
Je rends hommage ce matin à Maggy Biskupski, cette policière en colère courageuse et déterminée qui menait un combat d'utilité publique face au mal-être de nos forces de sécurité. Ce geste exprime la souffrance des policiers auxquels il faut donner tous les moyens #RTLMatin pic.twitter.com/tH7KnBD8qF
— Eric Ciotti (@ECiotti) November 13, 2018
Ces derniers ne tarderont pas à se rendre au domicile de la policière de 36 ans, mais n’ont pu que constater son décès.
Selon les premières constatations, Maggy Biskupski se serait donnée à la mort avec son arme de service. Le Parisien précise aussi qu’«une lettre a été retrouvée» sur place, mais sans en évoquer le contenu.
Pour l’instant, on ne sait donc pas ce qui a amené Maggy Biskupski à passer à l’irréparable. Tout ce qu’on sait c’est qu’elle s’est suicidée avec son arme de service.
UN GENDARME QUI S’EST SUICIDÉ DANS LES JARDINS DE L'HÔTEL MATIGNON
Le lundi 5 novembre dernier, c’est dans les jardins de l'hôtel de Matignon qu’un gendarme de 45 ans a été retrouvé mort vers 9h30 du matin.
Sincère émotion en apprenant le suicide d'un gendarme dans les jardins de #Matignon. Je tiens à apporter mon fidèle soutien à nos forces de l'ordre, qui vivent au quotidien avec un profond malaise.https://t.co/P2acWJ2BA3
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) November 5, 2018
Selon les premières constatations, lui aussi s’est suicidé avec son arme de service, mais l’on ne connaît pas également sa motivation.