logo
AccueilActualitésActu France
Capture d'écran I Source : instagram.com/vianney
Capture d'écran I Source : instagram.com/vianney

"Il y a une volonté de donner la mort" : la mère d'Elias, 14 ans, poignardé par deux mineurs à Paris, révèle des détails choquants

author
10 juin 2025
13:36

Plus de quatre mois après le drame, Stéphanie, la mère d’Elias a brisé le silence mardi 10 juin 2025. Elle a témoigné publiquement pour la première fois, racontant le soir où tout a basculé : celui où son fils a été assassiné pour un téléphone portable.

Annonces

"Il est aimant. Il aime les gens". C’est par ces mots, simples et dévastateurs, que Stéphanie, la mère d’Elias, 14 ans, a choisi de rompre le silence ce mardi 10 juin sur BFMTV-RMC. Plus de quatre mois après le drame, elle a témoigné pour la première fois publiquement. Elle a raconté l’indicible : le soir où tout a basculé, le soir où son fils a été assassiné pour un téléphone portable.

Annonces

Le vendredi 24 janvier 2025 devait être une soirée comme les autres. Elias, élève en classe de troisième au collège Montaigne, quittait son entraînement de football au stade Jules-Noël, dans le XIVe arrondissement de Paris. Il était environ 20 heures. Détendu, accompagné de son meilleur ami, il marchait sur la rue Maurice-d’Ocagne. Mais à quelques centaines de mètres de là, deux adolescents le guettaient dans l’ombre.

Âgés de 16 et 17 ans, les deux jeunes étaient déjà tristement connus des services de police. L’un avait été soumis à une mesure éducative en décembre 2023. Tous deux avaient été présentés ensemble devant la justice pour des vols avec violence trois mois plus tôt. Une décision judiciaire leur interdisait formellement d’avoir le moindre contact l’un avec l’autre. Interdiction bafouée. Et ce soir-là, Elias en a payé le prix.

Quand les deux agresseurs l’ont abordé, Elias a refusé de céder à la menace. Il n’a pas voulu donner son téléphone. Le ton est monté. L’un des adolescents a sorti un couteau. Le geste a été rapide, brutal, implacable. La lame a transpercé sa clavicule. Elias s’est effondré.

Annonces

Son ami a tenté de lui porter secours, avant l’arrivée rapide des secours. Transporté en urgence à l’hôpital Necker, Elias a lutté pendant plusieurs heures. En vain. Le lendemain, samedi, à midi, il s’éteignait.

Pendant ce temps, la brigade anti-criminalité du XIVe arrondissement s’activait. Grâce au témoignage précieux de l’ami d’Elias et d’une passante qui a reconnu les malfaiteurs, les deux suspects ont été rapidement identifiés et interpellés. Le plus âgé, 17 ans, a été arrêté chez ses parents boulevard Brune. Le second, 16 ans, a été retrouvé avenue de la Porte-de-Châtillon. Tous deux ont été placés en détention provisoire dans le cadre d’une instruction pour extorsion suivie de mort, confiée au 3e district de la police judiciaire.

Stéphanie, elle, se souvient avec une précision glaçante du moment où tout s’est effondré. Elle attendait l’appel de son fils qui devait la contacter après l’entraînement. Or, quand le téléphone a sonné, c’était son meilleur ami, affolé. "Il m’a dit qu’Elias était à terre. Qu’il avait reçu un coup de lame", a-t-elle indiqué sur le plateau de Face-à-Face.

Elle a accouru, le cœur battant, ne travaillant pas loin du lieu du drame. Un mot, terrible, prononcé par l’ami d’Elias, continue de la hanter : "Machette". "C'est un mot très violent, que je n'ai pas réussi à l'entendre au départ", a-t-elle indiqué notant que la plaie semblait au début superficielle.

Annonces

Elias a, rappelons-le, été agressé par une machette de 40 cm de long. En plus de l’arme du crime, les policiers ont également retrouvé sur les lieux une hachette qui a servi pour intimider Elias.

Pour Stéphanie, ce n’était pas un simple acte de délinquance, mais un acte de barbarie, une volonté de tuer. «En le poignardant au thorax, il y a une volonté de donner la mort», a-t-elle dit avant d’ajouter : "C’est très violent. Ça témoigne d’une barbarie. C’est à dire que ces deux individus ne sont pas juste deux délinquants. C’est des barbares".

Annonces

Malgré tout, elle a pu parler à son fils et l’apaiser, un moment précieux pour elle en tant que mère. "J’ai eu la chance de parler à mon enfant et de l’apaiser", a-t-elle affirmé d’une voix chargée d’émotion.

La gravité des faits constatée, l’enquête, d’abord ouverte pour "tentative d’homicide sur mineur de moins de 15 ans" et "extorsion avec arme", a été requalifiée en "extorsion suivie de mort", un crime passible de la réclusion à perpétuité.

Annonces
Annonces
Articles connexes