
Gilets jaunes: Pour 70% des Français, la mise en suspend de l'augmentation de la consommation de carburant arrêtera les manifestations
Selon une majorité des Français, le mouvement des gilets jaunes aurait dû cesser après l’annonce du report de la hausse des prix du carburant.
BVA Opinion a mené une enquête auprès de 1177 Français pour avoir leur avis, suite aux annonces faites récemment par le pouvoir en place.
7 sondés sur 10 estiment que le fait de reporter la hausse des prix des carburants au 1er janvier 2019 devrait être un motif valable pour arrêter les manifestations des gilets jaunes.
Ce résultat est issu des données suivantes:
- 82% chez les retraités;
- 79% chez les classes aisées;
- 77% chez les classes moyennes «supérieure»;
- 82% chez les personnes proches des Républicains;
- 81% chez les membres du Parti socialiste;
- 80% auprès de la République en marche.
Les proches du Rassemblement national, ceux de la France insoumise et de la classe moyenne modeste pensent que ce motif n’est pas totalement valable pour arrêter les manifestations.
Toutefois, d’autres mesures qui pourraient justifier l’arrêt du mouvement ont été évoquées durant le sondage, comme:
- La revalorisation de la retraite;
- La revalorisation du Smic;
- Le rétablissement de l’ISF.
LES FRANÇAIS NE SONT PAS SATISFAITS DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE ACTUELLE
L’enquête révèle que le nombre de Français qui approuve le mouvement des gilets jaunes a encore augmenté de 6 points. Trois quart des sondés dénonce la mauvaise politique économique actuelle.
Ce nombre a augmenté de 8 points par rapport au dernier sondage effectué en septembre dernier. D’ailleurs, presque la majorité des répondants affirment que les réformes économiques sont en chute libre. Alors que 32% des Français y étaient favorables en septembre, ils ne sont plus que 24% à présent.
C’est auprès de la classe moyenne modeste et des employés-ouvriers que ce sentiment est le plus marqué.
81% s’attendent à aucune amélioration de leur pouvoir d’achat d’ici 2022.
Ce sondage a été réalisé peu avant l’annonce du moratoire par le Premier ministre, mardi dernier. Dans ce discours, Edouard Philippe déclare des mesures d’apaisement, afin de calmer les tensions actuelles dans l’Hexagone.
Il s’agit d’un moratoire de 6 mois, appliqué sur les taxes sur les carburants et les prix de l’énergie.