Une victoire pour les gilets jaunes: le gouvernement prévoit des concessions
Une première victoire des gilets jaunes. Le Premier ministre va annoncer une suspension des hausses des taxes sur les carburants pour 6 mois. Cette mesure est pourtant jugée insuffisante.
L’exécutif annonce vouloir faire des concessions sur la fiscalité des carburants. Suite aux débordements de samedi, le Premier ministre fera une déclaration publique ce mardi aux députés, concernant un moratoire sur la hausse des prix des carburants, qui prendra effet le 1er janvier 2019.
Dans son discours, il annoncera une augmentation de 2,9 centimes par litre pour l’essence, et 6,5 centimes pour le diesel, à compter de l’année prochaine.
En plus de cette suspension, le Premier ministre citera d’autres mesures d’apaisement.
Toutefois, il précise, durant la réunion des députés LREM et Modem, que ce moratoire ne remet pas en cause la transition écologique. Il indique qu’il faut donner une raison aux Français de revenir à la raison.
Un proche d’Emmanuel Macron indique que plusieurs mesures ont fait l’objet d’un débat par l’exécutif. Les syndicats avancent la prise de transport, tandis que les représentants des gilets jaunes relancent le sujet sur le salaire.
Par ailleurs, cette source déclare que les mesures adoptées seront fortes et symboliques.
L’OPPOSITION ET LES GILETS JAUNES NE SONT PAS SATISFAITS DU MORATOIRE
Alors que l’annonce des mesures d’apaisement est en cours, les représentants du mouvement des gilets jaunes et l’opposition au pouvoir n’hésitent pas à qualifier la suspension d’insuffisant et tardif.
Certes, un des dirigeants des gilets jaunes reconnait une étape de faite, il estime que les Français ont droit à plus de considération.
Selon les porte-paroles du mouvement, il est nécessaire de prendre des mesures pour répartir équitablement les richesses en France, et faire des états généraux de la fiscalité.
Marine Le Pen a sauté sur l’occasion pour juger que la décision prise ne répond pas exactement aux attentes des Français. Bruno Retailleau, le chef de fil des sénateurs Républicains, ajoute que c’est insuffisant.
Rappelons que samedi dernier, les gilets jaunes ont manifesté leur colère en ravageant l’Arc de Triomphe, alors que le ministre de l’Intérieur leur a interdit l’accès à l’avenue des Champs-Elysées.