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Capture d'écran I Source : x.com/franceinfo
Capture d'écran I Source : x.com/franceinfo

"Elle a été agrippée, insultée, bousculée" : une journaliste agressée à Paris, lors d'un direct — Vidéo

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10 juin 2025
14:39

Lundi, à Paris, La France Insoumise a organisé un rassemblement pour dénoncer l’interception du bateau humanitaire Madleen par Israël. Lors de la manifestation, la journaliste Éléonore Bailly a été agressée en direct.

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Un rassemblement organisé par le parti politique La France Insoumise s’est tenu, le lundi 9 juin 2025, place de la République, à Paris. Ce rassemblement visait à dénoncer l’interception, qualifiée d’illégale, d’un bateau humanitaire en route vers Gaza par l’armée israélienne. À bord de ce navire se trouvaient notamment l’eurodéputée française Rima Hassan, l’activiste suédoise Greta Thunberg, ainsi qu’une dizaine d’autres militants de plusieurs nationalités.

Le voilier Madleen avait quitté l’Italie le 1er juin dans le but de briser le blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, territoire confronté à une crise humanitaire majeure. Cette interception, réalisée dans la nuit du 8 au 9 juin, a été qualifiée d’illégale par plusieurs organisations humanitaires et acteurs politiques à travers le monde, qui y ont vu une entrave aux efforts d’aide et un acte assimilé à de la piraterie.

Capture d'écran I Source : x.com/franceinfo

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La manifestation parisienne a attiré un nombre important de participants qui ont exprimé leur solidarité envers les militants à bord du bateau et ont réclamé la fin du blocus imposé à Gaza, qui, selon eux, accentue la crise humanitaire dans la région.

Plusieurs médias venus couvrir l’événement. Franceinfo, notamment, avait dépêché sur place sa journaliste Éléonore Bailly pour réaliser un reportage en direct. La journaliste était en train de faire un duplex depuis le 11e arrondissement, proche du lieu de la manifestation, lorsqu’un incident s’est produit.

Selon les images diffusées, Éléonore Bailly a été confrontée à un manifestant alors qu’elle relatait la situation. Ce dernier l’a interpellée en la traitant de "Franceinfo facho" et en criant "Franceinfo désinformation". Face à cette intrusion, Éléonore Bailly a asséné un coup de coude au manifestant dans ce qui semblait être une tentative de se dégager pour poursuivre son duplex. L’homme l’a alors tiré violemment par le bras, ce qui a provoqué un déséquilibre apparent.

Capture d'écran I Source : x.com/franceinfo

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La chaîne a interrompu le duplex en revenant sur le plateau, mais le micro est resté ouvert pendant quelques secondes supplémentaires, permettant d’entendre la suite. On entend alors la journaliste s’exclamer : "Non mais ça va bien oui !".

Peu après cet incident, la chaîne s’est exprimé sur ce qu’il s’est passé sur les réseaux sociaux. Dans un statut publié sur X (anciennement Twitter) elle a noté : "Rien ne justifie la violence contre les journalistes. La liberté d’informer est un droit fondamental".

La société des journalistes (SDJ) de Franceinfo a, de son côté, publié un communiqué officiel pour soutenir Éléonore Bailly. Selon la SDJ, la journaliste a été agressée alors qu'elle réalisait un duplex en direct. Elle a été agrippée, insultée, bousculée et empêchée d'exercer son métier. L'agresseur a ensuite continué à menacer de la frapper. La journaliste est profondément choquée".

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La SDJ a également dénoncé une "grave atteinte à la liberté de la presse", soulignant que des agents de sécurité présents sur place sont intervenus pour raccompagner l’équipe journalistique jusqu’à son véhicule, assurant ainsi leur sécurité.

Cet épisode souligne les difficultés auxquelles sont confrontés les journalistes sur le terrain, particulièrement lors de manifestations engagées et controversées, et rappelle l’importance de garantir leur sécurité pour assurer une information libre et indépendante.

Le dernier classement de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse en 2025 est particulièrement éclairant. La France y recule de quatre places, se positionnant désormais au 25e rang mondial. Ce recul témoigne d’un environnement de plus en plus compliqué pour les professionnels des médias, qui doivent souvent faire face à des agressions physiques, des menaces, et des pressions variées.

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