Kleony, 4 ans, "un ange", folle de la "Reine des neiges", tuée par son beau-père
Ce jeudi 29 novembre, Cédric Rohaut et Julie Varlet, la mère de Kléony, ont été mis en examen après que Kléony ait succombé à traumatisme crânien le samedi 24 novembre dernier.
C'est un enterrement qui a eu lieu en toute discrétion au cimetière de la Madeleine d’Amiens. Le père, la mère, les deux sœurs et le frère aîné (12, 13 et 14 ans), et la famille proche de la petite Kléony (4 ans), ont solennellement assisté à l’inhumation du petit ange.
Sa mère, Julie Varlet, qui a été placée en garde à vue la veille pour violences, non-assistance à personne en danger et non dénonciation de crime, se trouvait dans un cercle formé d'officiers de police et d’agents pénitenciers. Une brève et triste cérémonie.
"On savait qu’un jour il tuerait quelqu’un. On l’a assez dit et dénoncé", a déclaré sa sœur évoquant le drame qui, de toute évidence, n'a pas trop choqué sa famille.
Source : Google Street View
Folle de la « Reine des neiges »
Une mère de famille qui connaissait bien Kléony se dit encore sous le choc du drame. Ayant été la voisine de Julie Varlet, au 23 de la rue du docteur Fafet à Amiens-nord, cette mère se rappelle que Julie était une mère aimante qui s'adonnait entièrement à l'éducation de ses enfants, alors qu'elle n'était pas encore séparée avec le père des cinq enfants.
Cette mère se souvient de Kléony, qui fréquentait l'établissement scolaire Voltaire l’an dernier en petite section de maternelle, quand sa mère, alors séparée, vivait dans un logement social à Saint-Leu. Et, selon elle, la petite blonde "était un ange. On ne l’entendait pas en classe. Pour entendre le son de sa voix, c’était dur!"
La femme évoque même une anecdote sur une fois où Kléony avait cueilli une fleur alors qu'elle se rendait à l’école pour l’offrir à son maître, qui était en retard. Ce retard a provoqué les pleurs de la petite. Selon cette mère Kléony était folle de la « Reine des neiges » : "Elle avait toute la panoplie, les chaussures, le parapluie, etc."
Si aucune trace de coups n'a été décelée sur les cinq enfants jusqu’en juin, ces derniers étaient souvent absents à l'école après qu’ils aient déménagé dans leur appartement de la rue Pierre-et-Maurice-Garet. Et, la raison était qu'ils étaient physiquement trop marqués.
Source : Google Street View
Le quotidien Courrier Picard a affirmé avoir obtenu des informations qui auraient révélé que les services scolaires ont, à trois reprises, effectué des signalements dont les résultats ne sont seulement parvenus au juge que deux jours après la mort de Kléony.
Selon ces mêmes informations, c'est un véritable calvaire que vivait 4 des 5 enfants, la plus jeune de 2 ans ayant apparemment été épargnée par les atrocités.
Si elle avait oublié une tache domestique elle devait dormir dans le placard. Et, si elle avait omis d'aérer ce placard, elle était battue par Cédric Rohaut, son beau-père.
"On savait qu’un jour il tuerait quelqu’un"
Cédric Rohaut n'était plus en contact avec sa famille la plus proche depuis le jour où il a insulté et tabassé dans les escaliers sa propre mère, lui fracturant au passage le nez, parce qu'"il n’y avait plus de pain", raconte une sœur.
D'après le récit de cette sœur, Cédric est un fou manipulateur qui a toujours été violent, en dépit de la bonne éducation qu’il a reçue.
"On savait qu’un jour il tuerait quelqu’un. On l’a assez dit et dénoncé", a déclaré sa sœur évoquant le drame qui, de toute évidence, n'a pas trop choqué sa famille.
Après avoir eu connaissance des charges d'accusation contre son fils, la mère de Cédric Rohaut a jeté toutes les photos de son fils jeudi. "On ne garde pas un assassin sur les murs", lâche catégoriquement sa sœur.
Suite à des précédentes condamnations, des avis de recherches étaient en cours pour Cédric Rohaut depuis plus d’un an afin qu'il aille purger une peine de 2 ans et 2 mois de prison. Ce jeudi 29 novembre, il a mis en examen pour maltraitance sur mineur, et actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort.
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