
La mère de Henry, un garçon de 17 ans assassiné, appelle à la fin des violences en France
Henry, un garçon de 17 ans, a été tué lors d'une rixe à Paris. Aujourd'hui, sa mère lance un appel.
Henry, un lycéen de 17 ans, a été tué à l'arme blanche le 24 octobre dernier, pendant une rixe entre deux bandes rivales de Paris.
Sa mère, Nathalie a organisé une marche blanche à la mémoire de son fils, mais aussi pour protester contre la violence gratuite.
Le motif du meurtre n'a toujours pas été établi. On sait simplement que les deux bandes impliquées avaient déjà eu des altercations les jours précédents le meurtre.
Henry a été poursuivi et s'est retrouvé seul contre plusieurs jeunes, avant de recevoir un coup fatal à l'artère fémorale. Trois suspects ont été mis en examen, mais la rixe comprenait une vingtaine de personnes.
"Il faut qu'Henry soit la dernière victime"
Pour Nathalie, la vie est très dure depuis la mort de son fils. "J’ai enterré mon fils le 24 novembre, pile le jour où il devait fêter ses 18 ans. Je n’ai pas de mots pour exprimer ma douleur. Mon combat contre la violence gratuite, c’est celui de toutes les mamans. Le 24 octobre, c’est ma famille qui a été touchée mais cela aurait pu être n’importe laquelle."
Devant l'enquête en cours, cette mère attend toujours que la justice lui apporte des réponses. Elle sait simplement que son fils a été tué à l'arme blanche, mais ne croit pas un instant qu'il avait quoi que ce soit à voir avec cette rixe.
"Je pense qu’il s’est retrouvé à proximité de la bagarre et qu’il a été pris pour cible dans la confusion. Pour vous dire, la dernière fois que je l’ai vu, c’était quelques heures avant le drame. Je rentrais du travail à 18h45 et je l’ai croisé dans la rue. Il sentait le parfum et m’a dit qu’il allait juste se promener à côté de la maison, à la porte des Lilas, et qu’il revenait vers 20 heures pour le dîner."
"Sincèrement, je ne sais pas si Henry était dans une bande et pourquoi il y a eu cette bagarre. Mon fils me confie tout, mais est-ce qu’il y avait autre chose ? Il avait des activités scolaires, il jouait au foot, c’était un garçon gentil et normal. Il avait des amis dans le quartier Place des Fêtes, c’est certain, tout le monde l’aimait ici, il y vit depuis la maternelle. D’ailleurs, il connaît l’un des trois mis en examen, c’est un jeune du quartier avec qui il a grandi et qu’il connaît depuis 2003. Mais là encore, je ne sais pas ce qu’on lui reproche."
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Aujourd'hui, Nathalie souhaite que la violence gratuite chez les jeunes cesse. "Comme dirait mon avocate, ce n’est pas un jeu vidéo, on ne peut pas reprendre la partie après la mort. Il faut qu’Henry soit la dernière victime. Il y a eu de la colère dans le quartier après sa mort, c’est normal, mais il ne faut pas banaliser la violence."
Ce qu'elle souhaite, c'est que les jeunes soient sensibilisés au vivre ensemble et qu'on puisse les apaiser. C'est aussi dans ce but qu'elle a organisé cette marche blanche.