Bernard Tapie a expliqué comment son cancer l'avait aidé à ne plus avoir peur de la mort
Bernard Tapie s'est récemment confié à Léa Salamé au cours d'une interview sur France Inter.
L'actionnaire principal de La Provence a abordé plusieurs sujets lors de son passage à la radio, demandant par exemple aux "gilets jaunes" de se structurer, mais parlant aussi de son cancer.
Pour l'homme politique, il faut absolument que le mouvement soit entendu et que les revendications actuelles aboutissent à quelque chose car le mouvement risque sinon de s'essoufler et de devenir quelque chose de beaucoup plus violent.
Et si il apporte son soutien à ce mouvement critiqué par certains autres hommes politiques, c'est parce qu'il trouve leurs recommandations légitimes. En effet, il comprend que certaines personnes ne puissent plus suivre dans une société où l'argent est roi et où il est presque impossible d'être heureux sans un minimum de revenus.
Il déclare ainsi: "À mon époque, où l'on pouvait être pauvre et heureux, la piscine municipale, apprendre de la musique, vivre en société était gratuit."
"Aujourd'hui il faut un smartphone, il faut internet, toutes ces choses coûtent très cher" ajoute-t-il.
L'autre sujet très touchant que Bernard Tapie a abordé lors de cet entretien est le combat qu'il mène déjà depuis un certain temps contre deux cancers et qu'il qualifie avec beaucoup d'humour de "match de sa vie".
Il sait bien que, malheureusement, le "coup de sifflet final finira bien par arriver" mais cela ne lui fait pas peur. Bien qu'il ait eu un peu de mal à accepter la découverte des maladies qui le rongent, il a réalisé que quand on meurt, on regarde derrière soi et on voit tous ceux pour qui on a compté, et que c'est cela le plus important.
Mais réaliser qu'il allait bientôt mourir lui aussi fait prendre conscience d'une terrible inégalité. Il s'agit du fait qu'un "prolo il vit exactement huit ans de moins qu'un cadre supérieur".
Pas étonnant donc que Bernard Tapie vienne en aide aux "gilets jaunes" et leur ouvre les portes de ses locaux d'impression pour qu'ils puissent se rassembler et se structurer.