Viol de touriste: deux policiers parisiens sous enquête
Deux officiers de police en comparution ce lundi 14 janvier 2019 à Paris après avoir été accusés de viol d'une touriste canadienne en avril 2014 dans les lieux d'office appartenant à la police judiciaire au 36 Quai des Orfèvres.
Une touriste canadienne a accusé deux officiers de police d'un viol qui se serait orchestré dans la nuit du 22 au 23 avril 2014 à l’ancien siège de la police judiciaire, au 36 quai des Orfèvres à Paris.
Selon le rapport de la présumée victime, elle aurait rencontré les deux officiers dans un pub Irlandais qui se trouvait non loin des locaux de la PJ avant que les deux présumés auteurs du viol l'aient invitée à aller visiter le siège. Une offre qu'elle a acceptée et qui aurait tourné au vinaigre une fois sur les lieux.
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Le viol, selon la perspective d’Emily S.
Vers 01h00 du matin le trio investit les locaux de la PJ. Et, 60 minutes plus tard, le gardien de la paix aperçoit la touriste repassant devant lui dans les entrées, toute en larmes, dépourvue de ses collants et tenant ses chaussures à la main. Quand il l'a abordée, elle a déclaré en anglais avoir été victime d'un viol.
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La jeune canadienne nommée Emily S., alors âgée de 34 ans, a rapporté qu'elle a été contrainte par l’un d'eux à une fellation. Ensuite elle dit avoir été déshabillée par un autre policier avant qu’elle fût plaquée contre un bureau. Elle affirme également avoir été forcée ensuite dans un autre bureau, pour d’autres rapports sexuels auxquels elle n'avait pas non plus donné son consentement.
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Reniements puis aveux
Les agresseurs présumés ont ardemment nié les accusations déposées par Emily S. avant de finir par avouer qu'ils ont eu des rapports sexuels avec elle. Et, selon leurs jugements, ces rapports étaient consentis par Emily S..
Ils ont expliqué que la touriste canadienne s'était mise à danser nue, une fois dans les bureaux. Demandant même à être photographiée.
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Un SMS, envoyé par l'officier Nicolas R. (un des policier) à un collègue, avant d'être supprimé ensuite, vers 1h04 de la même soirée et qui disait "Ça est une tousseuse (NDLR : une partouzeuse), dépêche", semble avoir compromis les officiers.
Sur le string de la femme étaient retrouvées les empreintes génétiques des deux accusés accompagnées d'un troisième ADN non identifié.
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Renvoyés à la cour d’assise
Si en 2016, les juges d’instruction avaient estimé que "la parole de flics valait plus que celle d’une femme violée !", et avait été prononcé un non-lieu en faveur des policiers, la cour d’appel a considéré que le discours de ladite victime était corroboré par des éléments objectifs du dossier et que les deux policiers ont "exploité l'état d'ivresse" de la jeune touriste, après un appel et une dénonciation de Me Sophie Obadia, l’une des judiciaires de la jeune femme et du ministère public.
Par conséquent, les deux officiers ont été renvoyés à la cour d'assise. Le procès s'est ouvert ce lundi 14 janvier 2019 et prendra fin le 1er février prochain. Les policiers font face à des risques de 20 ans d'incarcération s'ils sont convaincus du crime de viol.
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