Le bébé d'une jeune mère musulmane qui n'a pas pu retourner en Grande-Bretagne depuis la Syrie est mort d'une pneumonie
Shamina Begum, une jeune mère de 19 ans, avait demandé à rentrer au Royaume-Uni avec son fils, Jarrah. Après un refus du gouvernement, son bébé a perdu la vie.
Ne voulant pas se séparer de son enfant, né en février, la jeune britannique se voit refuser sa demande de rapatriement par le Gouvernement.
Le ministre de l’Intérieur, Sajid Javid, a pourtant affirmé que le rapatriement de l’enfant et sa mère était extrêmement compliqué, même s’ils disposaient tous les deux de la nationalité britannique.
Par la suite le bébé n’a pas résisté aux conditions de vie où la mère et l’enfant se trouvaient.
“Il est moralement condamnable de laisser une jeune femme vulnérable et un enfant innocent dans un camp de réfugiés, quand on sait que le niveau de mortalité y est élevé”,
a annoncé sur Twitter Diane Abbott, membre du Parti travailliste.
LA PERTE DE TROIS ENFANTS
Shamina Begum, originaire de l’est de Londre disait qu’elle ne regrettait aucunement son départ pour Daesh. Mais la vie n’a pas souri à la jeune femme.
Après son départ pour la Syrie, la jeune maman a donné naissance à 3 enfants. Jarrah était le petit dernier. Malheureusement, les deux enfants nés avant le petit dernier, sont eux aussi morts de maladie et de malnutrition.
Pour le cas de Jarrah, BBC relève que le nourrisson aurait péri à cause d’une pneumonie.
“Un enfant innocent est décédé des suites de la déchéance de nationalité d’une Britannique. C’est insensé et inhumain”
Shamima a accouché de Jarrah dans un camp de réfugiés dans le nord-est de la Syrie, après avoir fui un autre camp réduit de l’El à Baghouz.
La jeune mère pouvait toutefois rester seule dans son pays mais elle ne voulait pas rentrer en laissant son bébé.
“La mort de tout enfant est tragique, et profondément bouleversante pour sa famille(...) Le ministère des Affaires étrangères a toujours déconseillé de se rendre en Syrie depuis avril 2011”,
a déclaré le porte-parole du Gouvernement britannique.
Le gouvernement a expliqué le refus de la demande de rapatriement en se basant sur la série d’attentats qui a eu lieu en 2017, revendiqués par l’El.
Cependant, cette déclaration a choqué l’opinion publique britannique. Toutes les critiques pleuvent sur le gouvernement qui a refusé le retour de la mère et l’enfant au Royaume-Uni.
DÉBAT SUR LE RAPATRIEMENT
Le débat sur le retour des djihadistes étrangers agitent actuellement la France.
Face à cette situation, l'Union européenne ne parvient pas à trouver un terrain d'entente. Londres n'est pas disposé à recevoir sur son territoire les représentants de Daech. Berlin en est méfiant et Paris doute de la possibilité de rapatrier 150 prisonniers.
Cependant, une avocate djihadiste raconte comment les enfants vivent en Syrie et pourquoi ils devraient être ramenés chez eux.