Vous souvenez-vous de Charles Bronson ? Retour sur toutes les tragédies qui ont marqué sa vie
C'est un homme qui fascine depuis des décennies et qui a eu une vie tragique, mais qui est Charles Bronson ?
Dans les années 70 Charles Bronson était souvent comparé à Clint Eastwood de par leurs rôles de cow-boys justiciers.
Mais là où la vie avait été tendre avec Clint Eastwood, c'était loin d'être le cas pour son confrère.
Charles Bronson, de son vrai nom Charles Dennis Buchinsky, est né en 1921 dans une famille d'immigrés lituaniens dans une ville minière. S'il était doué pour le dessin, il a rapidement dû étouffer ce talent.
"Dans le milieu où j'ai grandi, admettra-t-il, je ne pouvais pas me permettre d'afficher la moindre sensibilité."
Quand il avait 12 ans, son père est décédé lentement. Une période à laquelle il assistait chaque jour.
"Je le revois suffoquant dans sa chambre à coucher. Le genre de choses qu'on n'oublie jamais."
Alors que ses frères s'étaient engagés dans l'armée, il a rapidement dû travailler à la mine, alors qu'il était claustrophobe.
"J'étais devenu un monstre d'agressivité, reconnaîtra-t-il, et je haïssais quiconque s'en tirait mieux que moi."
En 1943, il rejoint la Navy et réalise alors que la vie ne se limite pas à ce à quoi on a voulu le restreindre. Par la suite, il s'installera à Philadelphie où il s'inscrira dans une école de dessin.
Là, il tentera de joindre une compagnie théâtrale, mais le metteur en scène lui réserve un accueil méprisant.
"Comment osez-vous ?, lui crache le metteur en scène qui l'auditionne. Vous êtes un illettré !"
Charles rejoindra tout de même la troupe, désireux de faire ses preuves. Là il rencontrera sa future femme : Harriet, avec qui il partira s'installer en Californie en 1949 pour tenter sa chance dans le métier.
C'est là qu'il finira par faire ses débuts au cinéma en 1951, commençant à enchaîner les rôles de truands, do soldats et d'indiens.
Robert Aldrich le repère et lui donne un second rôle dans "Bronco Apache" et "Vera Cruz".
"Ce type a une gueule, décrète-t-il. Et, dans ce métier, une gueule vaut mieux qu'un visage."
Le succès mettra du temps à venir, mais il devient l'acteur préféré du réalisateur italien Sergio Leone.
Au début des années 1970, il se rendra en Europe pour jouer dans "Adieu l'ami". Après cela, il retournera pour Sergio Leone dans "Il était une fois dans l'Ouest".
Son interprétation marquera les esprits. En Europe, le film fera exploser sa notoriété, alors qu'en Amérique, c'est un vrai flop.
L'acteur est décrit comme une diva, un homme sexiste et gras. Quand en 1973 on lui propose un rôle dans "Justicier dans la ville", il déclare :
"Il était décrit comme un minable comptable new-yorkais, à la Dustin Hoffman. Le réalisateur Michael Winner m'a convaincu qu'il en ferait un architecte plus viril et que nous ferions tous un paquet de fric"
Seulement, son rôle lui collera à la peau. Dans les années 80, le cinéma prend un autre tournant : celui des films avec plus d'action et moins de provocation, comme ceux de Stallone ou Schwarzenegger.
Sa carrière bat de l'aile, et il perd sa deuxième femme : Jill Ireland, qui succombe à la maladie.
Pour lui, la vie n'a plus de sens à ce moment là. La peinture ne l'intéresse plus, et il mourra en 2003, atteint d'Alzheimer.