Un résident en colère contre le bruit des sirènes reçoit une réponse claire des pompiers
Ennuyé par les sirènes des camions des pompiers, un habitant de Limoges a écrit une lettre au Service Départemental d'Incendie et de Secours demandant leur détour. Si la réponse du commandement l’a satisfait, elle n’est pas du tout au goût du syndicat de la Force Ouvrière des pompiers de la Haute-Vienne.
Cela faisait des années qu’un habitant de l'avenue Ernest Ruben à Limoges entendait les sirènes des pompiers sous ses fenêtres. Il a donc décidé d’essayer de changer cette situation en écrivant un courriel au SDIS le 21 avril dernier.
On apprend ce jeudi 25 avril que sa demande a été satisfaite presque immédiatement (le mardi 23 avril, après lundi de Pâques). Car le commandement a à son tour envoyé un courriel aux pompiers de son unité demandant de priviligier le nouvel itinérare suggéré par le riverain.
Sauf que cette directive ne passe pas au sein du syndicat Force Ouvrière des pompiers de la Haute-Vienne. Son représentant, Nicolas Corneloup a ainsi réagi a l’ordre du commandement sur la page Facebook de FO :
"On trouve ça un peu hallucinant. Le commandement va dans ce sens là donc maintenant, chacun peut écrire au Sdis en proposant qu'on ne passe plus par telle rue ou telle rue parce que nos sirènes font du bruit."
écrit-il avant d'expliquer :
"Tous les pompiers du sud de département passent par ce carrefour, là où il y a la TCL. Pour aller au plus vite ! Notre but, c'est de transporter nos victimes le plus rapidement possible aux urgences du CHU. On ne fait pas ça pour embêter les gens."
Un pompier professionnel basé à la caserne de la Mauvendière y répond aussi non sans humour :
"Cela nous fait sourire. (...) On peut lui proposer d'aller vivre à la campagne. Il y a moins de camions de pompiers qui passent. Mais il y aura des coqs, des cloches d'église qui sonneront et des tracteurs qui passeront."
écrit l'homme qui estime que cette consigne a très peu de chance d'être respectée :
"Je pense que la plupart des collègues ne changeront pas leurs habitudes. Si on doit aller au plus vite, on ira au plus vite. C'est du bons sens."
explique-t-il avant de conclure :
"Ce qui me fait moyennement sourire, c'est le soutien de notre commandement qui continue à nous donner des directives où ils n'ont aucune notion de ce qu'il se passe réellement sur le terrain et de comment on travaille. Ça continue à être très compliqué."
UN MAIRE PUNIT LES POMPIERS
Le maire Gilles Bourdouleix a privé aux sapeurs pompiers de Cholet l'accès au stade et à la piscine municipale après que ces derniers aient fait un geste de revendication. Le maire n'a pas laissé passer cet "incident".